Le Sénégal et la CAN, une histoire d’amour qui a toujours mal finie

Avant d’entamer sa 15e CAN, le Sénégal reste sur 14 participations marquées par six éliminations au premier, cinq quarts de finale, deux demi-finales et une finale perdue. Pour beaucoup d’observateurs, cette Can pourrait être la bonne.

Une histoire d’amour qui se termine à chaque fois par des pleurs. Souvent très attendu pour se couvrir d’or, le Sénégal a souvent quitté la compétition continentale la tête basse et avec des espoirs envolés. Mais pour sa troisième CAN d’affilée où il sera à sa 15e participation à la compétition, le Sénégal peut se targuer d’avoir l’une des équipes les plus fortes sur le papier.

Première nation africaine sur l’indice Fifa, la sélection dirigée par Aliou Cissé qui revient d’une participation au Mondial jugée honorable par les observateurs, a atteint le meilleur classement de son histoire avec la 22e place mondiale dans le dernier classement de l’instance du football mondial. Portés par l’aura de Sadio Mané qui sera l’un des joueurs les plus attendus du tournoi après sa saison fantastique avec Liverpool, les «Lions» sont régulièrement cités parmi les grands favoris pour la victoire finale au soir du 19 juillet au Caire.

A eux de confirmer ce statut sur le terrain souvent mis à rude épreuve. Souvenir le plus récent dans la mémoire collective, l’élimination au Gabon en quarts de finale face au Cameroun, en 2017. Elle reste encore un cauchemar douloureux qui hante le sommeil des supporters des «Lions». Les deux éliminations au premier tour en terre équato-guinéenne (2012 et 2015) sont encore fraîches dans la tête des Sénégalais. Mais des échecs sur le toit de l’Afrique, il y en avait déjà dans le passé. En 14 participations à la CAN, les «Lions» ont essuyé six éliminations au premier tour (65, 68, 86, 2008, 2012, 2015) et échoué cinq fois au stade des quarts de finale.

Mais à leur décharge, les trois seules fois où ils ont atteint le dernier carré, ils ont joué une finale en 2002 au Mali (perdue aux tirs au but devant le Cameroun) et terminé au pied du podium en 1990 en Algérie et 2006 en Égypte. Et 13 ans après la «petite finale» perdue face au Nigeria sous la houlette de Abdoulaye Sarr, l’Équipe nationale revient sur les rives du Nil pour tenter de faire mieux. Et écrire son nom dans les livres du football africain sur les terres où elle a connu l’un de ses plus mauvais souvenirs avec la génération de Caire 86.