Le pilote de l’avion d’Emiliano Sala n’avait pas de licence

La Direction des enquêtes sur les accidents aériens (AAIB), organe du Gouvernement britannique, a publié aujourd’hui son rapport final sur le crash du Piper PA-46-310P Malibu, N264DB, qui transportait le footballeur argentin Emiliano Sala, le 21 janvier 2019.

 

Parti de Nantes en direction de Cardiff, où l’attaquant de 28 ans devait s’engager en faveur du Cardiff City FC, l’avion s’était abîmé dans l’Océan Atlantique une heure et dix minutes après son décollage. Le rapport publié aujourd’hui démontre que le pilote, David Ibbotson, dont le corps n’a jamais été retrouvé, a perdu le contrôle lors d’un virage effectué manuellement. Il précise aussi que David Ibbotson, qui était daltonien, n’avait reçu aucune formation préalable pour voler de nuit et que la licence qui lui permettait de piloter un avion monomoteur à pistons, avait expiré trois mois avant l’accident.

« L’enquête a établi que l’avion a décollé de l’aéroport de Nantes, en France, à 19 h 06 le 21 janvier 2019, transportant un passager à titre commercial vers l’aéroport de Cardiff au Royaume-Uni. À 20 h 16, probablement en manoeuvrant pour éviter le mauvais temps, l’avion a été perdu du radar et a percuté la mer à 22 milles marins au nord-nord-ouest de Guernesey. Ni le pilote ni l’avion n’avaient les licences ou autorisations nécessaires pour opérer commercialement, » peut-on lire dans le rapport. Crispin Orr, inspecteur en chef à la Direction des enquêtes sur les accidents aériens, a déclaré : « Il s’agit d’un accident tragique aux conséquences mortelles. Alors que nous publions notre rapport final aujourd’hui, nos pensées vont aux familles de MM. Sala et Ibbotson. Une équipe d’enquêteurs hautement expérimentés a travaillé pour examiner tous les aspects du vol afin de comprendre les facteurs qui peuvent avoir causé ou contribué à l’accident. Aujourd’hui, nous avons formulé d’importantes recommandations de sécurité qui, si elles étaient pleinement mises en œuvre, réduiraient considérablement le risque de récidive ».