Ligue des Nations : L’Espagne et l’Allemagne s’imposent respectivement devant la Suisse et l’Ukraine

Comme face au Portugal en première mi-temps mercredi, l’Espagne a dominé sans se montrer suffisamment tueuse. Une grossière erreur de Yann Sommer lui a finalement offert un précieux succès et la tête du groupe. Face à une très faible Ukraine, l’Allemagne a d’abord fait le break, avant de se faire peur en fin de match comme face à la Turquie il y a trois jours.

La Roja, qui n’avait pas grand-chose à voir avec celle aperçue à Lisbonne mercredi (9 changements au coup d’envoi), l’a emporté face à la Suisse (1-0) dans l’intimité du stade Alfredo di Stéfano de Madrid ce samedi. Après avoir obtenu le nul en Allemagne (1-1), puis écrasé l’Ukraine (4-0), l’équipe de Luis Enrique est plus que jamais première de son groupe (le 4) avec 7 points en 3 matches. Pourtant, la Nati commençait mieux, avec notamment deux relances mal assurées par Sergio Ramos (2e), qui vivait par ailleurs sa 174e sélection (un record). Pau Torres forçait même David de Gea à sortir de sa surface pour dégager au loin une passe axiale pas assez appuyée (6e), avant qu’un centre côté gauche soit proche de trouver Haris Seferovic au point de penalty (7e).

Mais après 10 minutes, l’Espagne montait d’un cran sur le terrain, se positionnant sur toute la largeur comme une équipe de hand devant la défense suisse avec Ramos en 6 et Navas à la manœuvre sur la droite. De quoi ouvrir des espaces en contre que Loris Benito exploitait parfaitement en reprenant au second poteau un centre, avant de voir De Gea annihiler la première occasion franche de la partie d’une parade tranchante (12e). À l’opposée, Yann Sommer était moins inspiré et délivrait une passe molle à Granit Xhaka, dos au jeu, qui glissait, avant que Mikel Merino se saisisse du cuir et le transmette à Mikel Oyarzabal, ce dernier terminant sans souci à bout portant (1-0, 14e). Une erreur venant sanctionner des prises de risque trop importantes dans les sorties de balle suisse, illustrées par la fébrilité au pied de son portier.

Le jeu s’ouvre, Adama Traoré entre

Plus emballant sur sa ligne, Sommer sortait une tête claquée de pré par Ferran Torres (29e), suite à une transmission millimétrée de Navas. Le Citizen étant d’ailleurs l’attaquant ibérique le plus en vue – dans les gestes offensifs, mais aussi au pressing -, Ansi Fati étant lui surveillé comme le lait sur le feu par la défense de la Nati. Et si l’arrêt spectaculaire de Sommer redonnait un peu d’allant à la Suisse, l’Espagne contrôlait les opérations en cette fin de premier acte, sans se montrer dangereuse outre mesure. En seconde mi-temps, les deux formations ouvraient davantage le jeu et Ansu Fati filait en contre défier Nico Elvedi qui, solide sur ses appuis, taclait sa tentative de frappe au dernier moment (50e).

Dans la foulée ou presque, Sommer déviait un centre de Navas dans les pieds d’Oyarzabal qui fusillait le petit filet suisse (52e). Admir Mehmedi accélérait de l’autre côté mais manquait de lucidité au moment de conclure (53e). Luis Enrique décidait alors de remplacer Fati par le bœuf Adama Traoré (impressionnant face au Portugal) et Dani Olmo par Sergio Canales. Le joueur de Wolves faisant des dégâts dès ses premières prises de balle toutes en percussion (59e, 60e). Sur corner, Ramos se procurait ensuite des opportunités du pied puis de la tête (66e, 67e). Les ultimes instants seront suisses, mais De Gea se montrera imperméable.

L’Allemagne gagne sans éclat

À Kiev, l’Allemagne d’un Julian Draxler encore titulaire profitait des nombreuses absences ukrainiennes – déjà notables en amical face à la France – pour prendre le jeu à son compte (7 tirs cadrés à 0 à la mi-temps) et ouvrir la marque rapidement. Antonio Rudiger s’emmenait bien le cuir sur la droite et centrait fort, alors que Matthias Ginter terminait l’action en poussant le ballon dans le but vide avec le plat du pied (1-0, 20e). Dix minutes plus tard, Joshua Kimmich prenait sa chance à son tour mais Georgi Bushchan s’interposait.

Le portier de 26 ans s’illustrant à nouveau quelques instants plus tard sur une tête puissante de Serge Gnabry (35e)… Avant de tout gâcher sur un centre de Lukas Klostermann en relâchant le cuir sur Goretzka qui concluait sans se poser de question (2-0, 49e). Bushchan était encore alerté par Draxler (51e) et Klostermann (57e). Et, totalement contre le cours du jeu, l’Ukraine allait réduire l’écart suite à un penalty concédé par Niklas Sule et transformé par Ruslan Malinovsky (2-1, 77e sp). L’Allemagne repartait de l’avant, mais Georgi Bushchan s’opposait à Gnabry (82e). La dernière action d’un match qui ne rassurera pas les suiveurs de la Nationalmannschaft. Après les résultats du soir, l’Espagne garde la place de leader, l’Allemagne grimpe au deuxième rang devant l’Ukraine et la Suisse est dernière avec un unique point gratté contre l’Allemagne.

Les résultats des rencontres du soir :

  • Espagne 1 – 0 Suisse : Mikel Oyarzabal (14e) pour l’Espagne.
  • Ukraine 1 – 2 Allemagne : Matthias Ginter (20e), Leon Goretzka (49e) pour l’Allemagne ; Ruslan Malinovsky (77e sp) pour l’Ukraine.
  • Andorre 0 – 0 Malte.