Les raisons de l’absence de la Serie A sur beIN Sports

La chaîne n’a pas diffusé samedi et dimanche soir les matches de reprise du Championnat d’Italie. Une décision prise au niveau du groupe mondial. L’incertitude demeure pour la Juventus lundi.

Forcément, les amateurs de la Serie A étaient installés devant beIN Sports samedi soir pour suivre la reprise, après trois mois et demi d’absence du Championnat d’Italie, avec les matches en retard de la 25e journée, Torino – Parme (à 19 heures) et Hellas Vérone – Cagliari (à 21h45). La chaîne est en effet détentrice des droits de la Serie A depuis 2018 et jusqu’en 2021, dans le cadre d’un contrat conclu, au niveau mondial, pour 500 millions de dollars (450 millions d’euros).

Sauf que les matches n’ont pas été diffusés samedi. Et ce dimanche, il n’y a pas eu non plus de retransmission d’Atalanta – Sassuolo (19h30) et d’Inter Milan – Sampdoria (21h45). Les rencontres prévues lundi, notamment celle de la Juventus contre Bologne (21h45), sont aussi sérieusement menacées.

La décision de cet écran noir a été prise au niveau mondial par beIN Media Group. Un porte-parole de la firme l’a confirmée dimanche à Londres. Selon nos informations, cette non-diffusion serait liée à deux choses. D’abord des négociations sont en cours au sujet de l’indemnisation réclamée par beIN Sports pour compenser le préjudice causé par l’épidémie de Covid-19 depuis le mois de mars… Elles sont au point mort.

L’Arabie saoudite au centre du conflit
Se pose également un problème plus lourd et plus politique, lié au piratage régulier des chaînes de beIN Sports par beoutQ, un diffuseur abrité par l’Arabie saoudite (en conflit avec le Qatar) qui pille allègrement les programmes du groupe audiovisuel qatarien. Des plaintes ont été régulièrement déposées. Or, le football italien est en affaire avec l’Arabie saoudite, faisant jouer notamment en décembre la Super Coupe d’Italie à Djeddah.

De quoi mécontenter beIN, qui n’avait pas eu gain de cause à l’époque. Alors qu’il reste une saison (celle de 2020-2021) à payer, l’heure est peut-être venue de régler quelques comptes et surtout de faire baisser une facture plutôt onéreuse. Les abonnés qui s’étaient déjà plaints de ne pas avoir eu un geste commercial de la part de la chaîne française pendant la crise sanitaire en sont eux pour leurs frais.