Gianni Infantino : « Plus jamais de corruption dans le football »

Cible depuis fin juillet d’une enquête en Suisse, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a défendu vendredi son combat « contre la corruption » dans le football, estimant avoir restauré l’intégrité de l’instance après une vague de scandales.

« Plus jamais, nous n’aurons de corruption dans le football ! Nous l’avons exclue et nous ne la laisserons pas revenir », a promis Gianni Infantino, le président de la FIFA, en ouverture du 70e Congrès de l’instance mondiale, tenu ce vendredi par visioconférence avec les délégués des 211 Fédérations membres.

Offensif, l’Italo-Suisse a spontanément évoqué la procédure qui le vise depuis le 30 juillet en raison de trois rencontres secrètes avec l’ex-procureur général helvétique, Michael Lauber, alors chargé d’instruire une série d’enquêtes visant principalement d’anciens responsables de la FIFA.

« Ce sont des rencontres qui voulaient tendre à montrer que la nouvelle FIFA était à mille lieues de l’ancienne », une instance « victime de fonctionnaires corrompus », a lancé M. Infantino, allusion à l’équipe de son prédécesseur Sepp Blatter, évincé en 2015.

Gianni Infantino, président de la FIDA : « Nous avons de l’argent, puisque dans cette nouvelle FIFA, l’argent ne disparaît plus… »

« Pourquoi donc ai-je rencontré le procureur général ? Parce que c’était mon obligation […] Je voulais libérer la FIFA des ombres du passé et je veux toujours le faire » a-t-il martelé, après s’être une première fois expliqué en août dans une lettre aux fédérations.

Gianni Infantino a par ailleurs rencontré mercredi à Washington le ministre américain de la Justice, William Barr, alors que les États-Unis enquêtent toujours sur plusieurs dirigeants sud-américains du football et responsables marketing pour « racket » ou corruption.

Infantino, juriste de formation, a vanté les réformes « de gouvernance » introduites depuis sa première élection en 2016, y voyant la clé de la capacité de la FIFA à dégager 1,5 milliard de dollars de subventions et de prêts pour aider les fédérations à affronter les conséquences de la pandémie. « Nous avons l’argent, puisque dans cette nouvelle FIFA l’argent ne disparaît plus. Il est réinvesti, il va dans le football pour aider le football », a-t-il insisté.