Euro : L’Italie surprend la Belgique dans le choc du groupe E

Dans le choc du groupe E, l’Italie a puni la Belgique, grâce à un but d’Emanuele Giaccherini après la demi-heure de jeu et Graziano Pellè en fin de match (2-0). Les Belges se sont heurtés à une défense italienne parfaitement organisée.

Le match : 0-2

Alors que l’on annonçait une équipe d’Italie timorée, limitée dans son expression collective et, surtout, offensive, elle a montré un visage aussi surprenant que séduisant. Au moins lors d’une première période qu’elle a parfaitement maîtrisée, dominée même, parfois. Et elle a su se montrer efficace en ouvrant le score sur sa première grosse occasion, une ouverture de Bonucci pour Giaccherini (32e). Le 3-5-2 de la Nazionale, avec des milieux excentrés écartement au maximum le jeu, a perturbé une Belgique empruntée et victime, notamment, de l’atroce match de De Bruyne.
Candreva aurait même pu doubler la mise (35e). Bien sûr, après la pause, les Italiens ont logiquement reculé, mais sans être vraiment inquiétés, même quand les Diables Rouges ont transformé leur 4-3-3 initial en un 4-2-3-1. Lukaku fut bien trop maladroit (52e), tout comme Origi (82e et 90e). Et ce qui devait arriver arriva. Dans le temps additionnel, sur un contre, Candreva servait Pellè dans la surface, dont la volée transformait un succès logique en triomphe (90e + 2).
Le film du match

Le joueur : Emanuele Giaccherini

Il n’est par le joueur de la Nazionale le plus connu. Même à 30 ans passés. Positionné en pointe gauche du milieu à trois, Emanuele Giaccherini, le joueur de Bologne, n’a pas forcément affiché une immense aisance technique, mais il a souvent essayé de se projeter et de combiner avec Darmian, sur sa gauche. Surtout, c’est sur un excellent appel au sein d’une défense très mal alignée qu’il a concrétisé la superbe ouverture de Bonucci (32e). On comprend mieux pourquoi son sélectionneur Antonio Conte l’apprécie, lui qui l’a aussi entraîné à la Juventus Turin.

Le fait : la défense italienne intraitable

Elle n’eut pas l’occasion de se mettre réellement en valeur, si ce n’est lors d’une fin de match un peu plus chaude. Mais la défense de l’équipe d’Italie s’est la plupart du temps montrée intraitable, parfaitement coordonnée. Mais comment cela aurait-il pu en être autrement ? En effet, elle n’était composée que de joueurs de la Juventus Turin, ses trois axiaux au moins, et son gardien Buffon. S’ils n’évoluent pas toujours ensemble en club, notamment quand Massimiliano Allegri privilégie une arrière-garde à quatre, ils apparaissent parfaitement complémentaires, avec un excellent Bonucci au milieu des deux autres. Ce fut, lundi soir, le patron de la Nazionale.