CAN 2025 : Des journalistes Guinéens favorables à la co-organisation !

Des journalistes guinéens interrogés par l’APS se disent en phase avec le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, qui a émis le souhait de voir la Guinée et le Sénégal co-organiser la CAN 2025.

Journaliste au groupe CIS Médias, Bah Lamine appelle à exclure toute posture politique dans cette idée de co-organisation qui est une bonne chose pour les deux pays.

« C’est une belle opportunité et pour la Guinée et pour le Sénégal », dit le journaliste de la télévision privée guinéenne, évoquant les retards pris dans les chantiers de la CAN 2025 par la partie guinéenne.

La Guinée devrait prendre cette main tendue du président de la FSF comme une belle opportunité, estime Bah, évoquant l’actuelle pandémie du Covid-19, l’épidémie Ebola en 2013 et la crise socio-politique et économique.

« Le Sénégal peut aider la Guinée à partager le lourd fardeau de cette organisation de la Coupe d’Afrique des nations passée de 16 à 24 », selon lui, indiquant que tout chauvinisme mis de côté, c’est une belle opportunité.

La co-organisation a marché entre la Guinée Equatoriale et le Gabon en 2012, rappelle-t-il, estimant la Guinée et le Sénégal vont tous les deux sortir gagnants dans cette opération.

Pour Saliou Samb, correspondant de l’agence Reuters en Guinée « il est hasardeux pour un pays comme la Guinée de se lancer seul dans une telle aventure ».

« La facture est trop lourde et les budgets limités, c’est ce qui donne tout son sens à une co-organisation qui va permettre de limiter les dépenses et de mettre sur pied des infrastructures communes avec le bénéfice évident du renforcement de la coopération entre les deux pays », commente Samb.

« Parce qu’au-delà de la formidable vitrine qu’elle représente, la CAN permet d’aménager des infrastructures utiles (chemin de fer, routes, aéroports et hôtels construits) pour le progrès des pays comme les nôtres et on ne devrait pas par péché d’orgueil, par vanité ou par absence de vision rater une telle occasion », ajoute-t-il.

Khadidiatou Traoré de la Radiodiffusion télévision de Guinée (RTG) estime pour sa part que cette proposition « ’est sincèrement une bonne chose ».

« Je ne vois pas un pays en Afrique subsaharienne organiser une CAN à 24 en 10 ans de préparation, ce serait très difficile », explique la reporter de la chaîne publique guinéenne. A l’en croire, « nos pays ont des priorités aussi importantes les unes que les autres ».

Siaka Touré, journaliste sénégalo-guinéen, administrateur du site conakrysports.com, estime que cette proposition du président de la FSF ne peut qu’avoir un avis favorable.

’’Même si le ministre guinéen des sports (Sanoussi Bantama Sow) a eu une idée différente, la plupart des observateurs, les anciens internationaux et les journalistes sportifs savent que c’est la meilleure option » », soutient le reporter sportif formé au Centre des études et sciences de techniques de l’information (CESTI) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Le journaliste Ndiré Diallo du site « foot224 » préfère quant à lui attendre l’organisation de la CAN par le Cameroun et la Côte d’Ivoire respectivement en 2021 et en 2023.

« Si ces deux pays arrivent à organiser tout seul, chacun des deux pays que ce soit la Guinée ou le Sénégal peut donc y aller seul », a-t-il expliqué, indiquant que tout dépendra de la volonté politique.

Mais, il estime que « s’il faut aller à une co-organisation, c’est tant mieux aussi », appelant toutefois à aller vite pour ne pas être désagréablement surpris.

APS