Bundesliga : le Bayern Munich dompte le Borussia Dortmund

Au terme d’une rencontre très animée, le Bayern Munich a dû forcer son destin pour s’imposer 3-2 sur la pelouse du Borussia Dortmund. Cette nouvelle victoire bavaroise dans le Klassiker permet aux hommes d’Hansi Flick de reprendre la tête de la Bundesliga avec deux unités d’avance sur le RB Leipzig et trois sur leur adversaire du soir.

Un Klassiker ne manque généralement pas de piment. Le RB Leipzig avait pourtant pris soin d’épicer encore un peu plus ce choc au sommet du championnat d’Allemagne. Un peu plus tôt dans cette 7e journée, le bourreau du PSG en Ligue des Champions avait pris les commandes du championnat en battant largement Fribourg (3-0), en attendant le résultat entre les deux géants. A égalité de points au coup d’envoi, Borussia Dortmund et Bayern Munich n’avaient pas vraiment d’autre choix que de l’emporter pour prendre une avance directe sur leur concurrent. Le champion en titre se présentait dans un 4-2-3-1 classique avec Sarr aligné sur la droite de la défense pour pallier la blessure de Pavard, et un Coman préféré à Sané. Lucien Favre lui ne déplorait pas d’absent mais laissait Can, Brandt et Hazard sur le banc pour titulariser Delaney ou encore une fois le jeune Reyna.

La rencontre tenait toutes ses promesses. Dans ce Signal-Iduna-Park désespérément vide, les deux formations mettaient une grosse intensité pour se rendre coup pour coup. La percée de Guerreiro (3e) et le tir rasant le poteau de Witsel (6e) répondaient à la première banderille de Lewandowski (2e). Au chômage partiel jusque-là, les deux gardiens entraient en scène à l’image d’un Bürki bondissant sur cette tête de Goretzka sur corner (14e). Neuer attendait lui patiemment son heure, profitant encore du manque de réalisme d’Haaland (21e) puis de Reus (23e). Le Bayern pensait alors en profiter en ouvrant le score par Lewandowski, idéalement servi par Gnabry après un gros travail de Coman, mais la VAR venait freiner l’euphorie bavaroise pour quelques centimètres (27e). Ce sont même des larmes de tristesse qui apparaissaient sur le visage de Kimmich lorsque celui-ci comprenait qu’il devait sortir, sérieusement touché au genou, ce qui ne laissait présager rien de bon (37e).

Le Bayern trop fort pour le Borussia

Le milieu de terrain s’était pourtant distingué durant cette première période, comme sur ce renversement de jeu pour Hernandez, lequel avait trouvé la tête cadrée de Coman (29e). Le Français échouait encore face au gardien suisse (38e) alors que Reus, mis en échec sur sa tentative précédente sans conviction (32e), reprenait victorieusement ce ballon glissé par Guerreiro (1-0, 45e). Juste avant la pause, le BvB semblait prendre un avantage précieux et décisif. Seulement, Alaba se rappelait sans doute que c’était aussi le moment idéal pour profiter d’une éventuelle déconcentration adverse. Pas plus embêté de que cela par ses problèmes de contrat avec sa direction, le défenseur autrichien envoyait un missile sur ce coup-franc joué à trois et remettait tout le monde à égalité (1-1, 45e+4) au moment de rejoindre le vestiaire.

L’ascenseur émotionnel semblait trop violent à encaisser pour les Borussen. Même le quart d’heure de pause ne suffisait pas car dès le retour sur la pelouse, Hernandez servait Lewandowski pour son 17e but en carrière face à son ancienne équipe (1-2, 48e). Avec ce magnifique mouvement de Coman ; crochet sur Hummels et frappe sur le poteau, on frôlait même le KO (51e). Haaland tentait de réveiller ses partenaires mais son exploit n’était pas récompensé (52e). Le Norvégien paraissait trop seul désormais pour empêcher l’inéluctable. Le rythme baissait en intensité, tandis que Lewandowski (59e, 72e), Sarr (63e) et Gnabry (73e) laissaient encore un peu leur proie en vie. L’entrant vibrionnant Sané, lui, ne faisait pas dans le sentimentalisme pour offrir un avantage définitif aux Bavarois d’une spéciale Robben (1-3, 80e). On pensait alors vivre un début de soirée tranquille mais c’était sans compter sur la réduction de l’écart d’Haaland d’une finition impeccable (2-3, 83e). L’espoir était permis, Favre levait même déjà les bras depuis son banc sur cette balle de match seulement Reus voyait son tir s’envoler (87e). C’est alors le désarroi qui prenait place sur le visage de l’entraîneur suisse. Le Bayern s’impose une nouvelle fois face à son rival et occupe à nouveau son fauteuil attitré de leader avec deux points d’avance.