La réponse surréaliste du chef des ultras de l’Hellas Vérone à Mario Balotelli

Ce dimanche, Mario Balotelli (29 ans) a vécu une triste après-midi. Battu par l’Hellas Vérone avec Brescia (2-1), il a surtout essuyé des insultes racistes venant des tribunes. Des actes honteux proférés par les ultras de l’Hellas Vérone qui ont fait sortir de ses gonds l’attaquant international transalpin passé par Manchester City, Liverpool et l’OM. 

 

Excédé, Mario Balotelli a même menacé de quitter le terrain et a pu compter sur le soutien de son coach Eugenio Corini (limogé quelques heures plus tard suite aux mauvais résultats des rondinelle ndlr) à l’issue de la rencontre. Un nouvel épisode de racisme dans le football italien après Kalidou Koulibaly, Moïse Kean, Blaise Matuidi ou encore Romelu Lukaku.

Alors que le président et le coach de l’Hellas Vérone ont minimisé ces actions, le chef des ultras a été bien plus cinglant dans ses propos. Rien de très surprenant puisque Luca Castellini est affilié au parti Forza Nuova. Un organe politique italien d’extrême droite qui assume des idées néo-fascistes. Sur les ondes de Radio Cafè, il a livré un discours qui fait froid dans le dos : « Balotelli, qui est un joueur fini, a décidé, hier, de faire le clown et de lancer le ballon dans les tribunes. L’année prochaine, Balotelli ne jouera plus au football, il passera à la télévision pour devenir la première dame. Dès qu’il est passé devant le virage de Vérone, il a décidé de lancer le ballon. Ce ne sont que quelques personnes, dix ou sept, a-t-il balayé. Nous avons une culture identitaire d’un certain type. Nous sommes partisans de provocations qui prennent le joueur visé par les c…, celui qui a les cheveux longs, celui qui est chauve, le joueur du Sud, le joueur de couleur, mais on ne le fait pas avec un instinct politique ou raciste. C’est du folklore, ça s’arrête là. » Des propos qui témoignent du mal profond qui est installé dans les tribunes italiennes.