La nouvelle menace qui pourrait plomber encore plus les finances des clubs européens

Depuis le début de la crise liée au coronavirus, les terribles conséquences financières planant sur les clubs de football sont craintes. Et aujourd’hui, un nouvel élément laisse penser que cette crise pourrait être bien pire que prévu.

La pandémie de coronavirus a complètement paralysé le monde du football. Un arrêt forcé qui coûte très cher aux clubs. Rien qu’en France, un groupe d’intervention a été créé par plusieurs présidents de club pour tenter d’obtenir un prêt compris entre 300 M€ et 500 M€ pour tenter de sauver les meubles. Entre temps, les clubs se sont tous entretenus avec leurs joueurs pour négocier des baisses de salaire. À Marseille, le président Jacques-Henri Eyraud en a même profité pour demander à ses ouailles de consentir un effort sur la durée, et pas uniquement durant la crise du coronavirus. C’est dire si la situation financière de certains clubs ne tient qu’à un fil.

En Espagne et en Angleterre, les tractations difficiles entre joueurs et clubs sur ce thème épineux des salaires pose également problème. Sans compter sur l’autre enjeu majeur au coeur de la bataille des différentes ligues européennes : le paiement des droits TV. Bref, vous l’aurez compris, la planète football se trouve aujourd’hui au bord du précipice. Et il ne faudrait pas qu’un nouvel élément vienne souffler un peu plus sur ce château branlant sous peine de le faire s’écrouler totalement. Ce scénario si redoutable, le Telegraph l’évoque ce matin. Et il n’y a rien d’utopique.

Un terrible effet domino

En clair, les clubs craignent un effet domino dévastateur dû à l’état actuel du marché des transferts. Pourquoi ? Le journal anglais évoque tout simplement les difficultés que pourraient rencontrer les écuries européennes à honorer les échéanciers mis en place pour certains transferts. Au total, le Telegraph évoque une somme globale d’un peu plus de 5 milliards d’euros de frais à payer. Un montant gigantesque. Le média poursuit en indiquant qu’un audit réalisé au sein de l’UEFA estime que les cinq grands championnats du Vieux continent doivent régler 87% de la somme citée ci-dessus.

La Premier League est le championnat le plus débiteur puisque l’ensemble de ses clubs affiche une note totale de 1,66 milliard d’euros, devant la Serie A (1,3 milliard d’euros), la Liga (633 M€), la Ligue 1 (498 M€) et la Bundesliga (283 M€). Des chiffres devenus forcément très préoccupants depuis l’arrêt des compétitions et donc la chute libre des revenus pour les clubs. Un indicateur confirme ces craintes : la dette « transferts » des écuries italiennes représente l’équivalent de 57% des revenus de la Serie A. Conséquence : si un maillon de la chaîne ne peut plus honorer ses dettes, c’est tout le reste de la chaîne qui va trinquer.

« L’activité de transfert relie plus d’un club, donc tout retard ou non-paiement peut avoir un effet domino sur les flux de trésorerie soigneusement planifiés par de nombreux clubs », indique un membre de l’UEFA au quotidien. Pire un dirigeant a de son côté confié que cet effet domino pourrait devenir l’équivalent d’un crash boursier pour le monde du ballon rond. « Si les dominos commencent à tomber, alors mieux vaut la peine de ne pas y penser. » Et si ce scénario catastrophe venait à se confirmer, l’Italie et le Portugal pourraient être les pays les plus touchés.