Nigéria : Onazi a retenu la leçon avant la Russie !

  • Ogenyi Onazi analyse le retour du Nigeria au plus haut niveau
  • L’infatigable milieu de terrain explique l’origine de sa polyvalence
  • Il est impatient de retrouver l’Argentine en Russie

Après avoir réalisé la meilleure performance de son histoire en Coupe du Monde de la FIFA™ à Brésil 2014, avec une place en huitièmes de finale, le Nigeria, champion d’Afrique de l’époque, est entré dans une zone de turbulences avec deux éditions successives de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF manquées. Le genre d’échec que les Super Eagles n’avaient plus connu depuis plus de 40 ans. « À cette époque il y avait pas mal de problèmes dans le pays, avec la fédération, entre les joueurs. La confusion régnait au sein de l’équipe », explique Ogenyi Onazi au micro de FIFA.com.

Le tirage au sort qui plaçait les Super Eagles dans le même groupe que le Cameroun, actuel champion d’Afrique, l’Algérie et la Zambie dans les qualifications pour Russie 2018 n’incitait donc pas à l’optimisme. « Nous n’avons pas lâché, car c’était justement l’occasion pour nous de prouver que nous formions vraiment une équipe et que nous avions les moyens de le faire », se souvient le milieu de terrain. « Notre état d’esprit était que nous avions le devoir de nous qualifier pour tous nos compatriotes. Nous avons tout donné du premier au dernier match. » C

Cela a payé, le Nigeria terminant premier de son groupe.

Le poumon des Super Eagles
Dans l’entrejeu, Onazi est le moteur qui ne tombe jamais en panne et apporte beaucoup de vitalité dans la transmission, aussi bien sur le plan offensif et défensif. Du haut de ses 173 cm, le milieu de terrain de 25 ans n’est pourtant pas une force de la nature. « Aujourd’hui, la taille, le poids et la carrure ne sont plus des éléments déterminants. L’essentiel est de soigner sa condition physique dans tous les aspects de la vie », confie le joeuur de Trabzonspor, en Turquie. « C’est ça pour moi le football moderne : le plus important, c’est d’arriver sur le ballon avant votre adversaire direct. Le poste de milieu axial est l’un des plus difficiles dans le football car c’est lui qui détermine le rythme d’un match, lent ou rapide, et sa physionomie sur le plan tactique. »

Capable de jouer à tous les postes, Onazi avait fait partie de l’épopée nigériane jusqu’en finale de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2009. « Plus jeune, je jouais attaquant, ailier droit ou gauche, ou même en pointe. Chez les U-17, l’entraîneur John Obuh m’a fait jouer quasiment à tous les postes, sauf gardien », confirme-t-il. « J’essaie juste de faire les choses de la façon qui me semble la plus juste et je crois beaucoup en la personnalité. J’essaie d’être quelqu’un qui rend les autres heureux », poursuit-il. « C’est mon objectif dans la vie : rendre les gens heureux et veiller à ce qu’ils entretiennent l’espoir que les choses vont s’améliorer dans leur vie. »

C’est bien pourquoi ces dernières années ont été dures à digérer pour Onazi et ses coéquipiers. La qualification pour Russie 2018 leur a donc donné un grand bol d’air. « Ce fut un moment magnifique pour nous. Avec notre capitaine John Mikel Obi, nous avons célébré la qualification comme il se devait. »

En Russie, les Super Eagles ont été placés dans le Groupe D, aux côtés de l’Islande, de la Croatie et de l’Argentine. Il y a quatre ans, le Nigeria s’était incliné de façon frustrante (2:3) face à l’Albiceleste. « Nous avons appris de nos erreurs au Brésil et aujourd’hui, l’heure est venue de les corriger et de faire de notre mieux », conclut-il.