Mondial 2018 – Les révélations de la scène mondiale !

  • Le tournoi a été marqué par des performances inattendues
  • Des grands noms et des joueurs de l’ombre ont répondu présent
  • FIFA.com braque ses projecteurs sur cinq joueurs qui ont créé la surprise

Les nouveaux champions du monde français ne sont pas les seuls vainqueurs de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™. Parmi les 736 joueurs convoqués, certains ont su hausser le ton au moment de pénétrer sur la plus grande des scènes, alors qu’on ne les attendait peut-être pas à ce niveau.

Retour sur cinq joueurs qui se sont sublimés au cours des dernières semaines.

Kieran Trippier

Angleterre, 27 ans, latéral

Si les Three Lions ont réussi à forcer les portes des demi-finales, ils le doivent avant tout à leur adresse sur les coups de pied arrêtés. Dans ce secteur, Kieran Trippier a montré qu’il avait du talent à revendre. Le latéral de Tottenham n’a pourtant dû sa présence au sein de l’équipe qu’à un changement de stratégie opéré en mars. Passée en 3-5-2, l’Angleterre a enfin pu aligner Kyle Walker et Trippier côte à côte. L’ancien joueur de Burnley a tiré le corner qui a permis à Harry Kane de marquer le but de la victoire contre la Tunisie. Il s’est lui-même chargé d’ouvrir le score face à la Croatie en demi-finale, et a été l’un des principaux moteurs du beau parcours anglais.

L’avis de notre reporter d’équipe avec l’Angleterre, Laure James
« Trippier a expédié plus de ballons dans la surface de réparation que n’importe qui. Redoutable sur coups de pied arrêtés, il a marqué le premier but sur coup franc pour l’Angleterre depuis celui de David Beckham contre l’Équateur, en 2006. Lorsque l’on fait partie d’une équipe qui a inscrit neuf de ses 12 buts sur des phases arrêtées, c’est un talent précieux. »

Denis Cheryshev

Russie, 27 ans, milieu de terrain

Denis Cheryshev n’aurait sans doute pas pu rêver plus belle Coupe du Monde, qu’il a débutée en signant un somptueux doublé dans le match d’ouverture. Le Russe, qui n’a jamais pu s’imposer au Real Madrid, a vu son séjour à Villarreal perturbé par de nombreuses blessures. Mais lorsque l’occasion de faire étalage de son talent s’est présentée, il l’a saisie à pleines mains. Son but splendide contre la Croatie en quart de finale résume sa réussite.

*_L’avis de notre reporter d’équipe avec la Russie, Igor Borunov_
*
« L’équipe nationale a offert à Cheryshev une occasion de se racheter. Cette fois, la chance lui a enfin souri. Après avoir manqué la Coupe des Confédérations 2017, il aurait pu être écarté par Stanislav Cherchesov un an plus tard, si le sélectionneur russe n’avait pas finalement opté pour un 4-2-3-1. Remplaçant en début de tournoi, son entrée en jeu contre l’Arabie Saoudite a été une réussie. Par la suite, il n’a plus jamais cessé de briller. »

Takashi Inui

Japon, 30 ans, milieu de terrain

Recruté par le Betis Séville juste avant le début du tournoi, Inui a attiré beaucoup de commentaires admiratifs lors de ses quatre sorties avec le Japon. Rompu au style de jeu classique des Samouraïs Bleus à base de transmissions rapides et d’appels incessants, le milieu de terrain s’est distingué par sa créativité, son inventivité et sa capacité à surprendre les défenses adverses.

L’avis de notre reporter d’équipe avec le Japon, Hidetoshi Suzuki
« Malgré sa petite taille, Inui a prouvé que la détermination, la précision et une bonne frappe de balle peuvent faire toute la différence. Buteur et passeur décisif contre le Sénégal, il s’est épanoui dans un rôle de chef d’orchestre. Mais les supporters se souviendront sans doute davantage de son but spectaculaire contre la Belgique : une frappe puissante qui  avait permis aux Japonais de doubler la mise et de faire douter le futur troisième du tournoi. »

Kasper Schmeichel

Danemark, 31 ans, gardien de but

Le fils du grand Peter Schmeichel était déjà sorti de l’ombre de son père en participant à l’incroyable sacre de Leicester City en Premier League anglaise, en 2016. Toutefois, le Danois n’est que rarement cité parmi les meilleurs spécialistes du poste. Il quitte pourtant la Russie avec le meilleur taux de réussite parmi les gardiens ayant disputé plus d’un match. Il s’est interposé sur 91,3 % des tirs cadrés, sans oublier ses trois tirs au but repoussés contre la Croatie.

L’avis de notre reporter d’équipe avec le Danemark, Svend Frandsen
« Schmeichel n’est pas devenu l’un des meilleurs gardiens de la planète du jour au lendemain. Il appartenait déjà à ce cercle fermé en arrivant en Russie. Le Danemark restait sur une série de 14 matches sans défaite, en partie grâce à lui. Si Schmeichel est longtemps passé inaperçu, c’est sans doute parce qu’il évolue dans un club relativement modeste, à l’image de son équipe nationale. Ses prestations en Coupe du Monde le placent désormais sur un pied d’égalité avec ses collègues issus de formations plus huppées. »

Yerry Mina

Colombie, 23 ans, défenseur

Arrivé au FC Barcelone en janvier, Mina a rapidement confirmé sa réputation de défenseur solide, mais élégant. Malheureusement, son statut de remplaçant en Catalogne ne lui a pas permis de se mettre en valeur très souvent. En revanche, ses performances aux deux extrémités du terrain en Russie ont changé la donne. Buteur trois matches de suite, Mina a notamment égalisé contre l’Angleterre.

L’avis de notre reporter d’équipe avec la Colombie, Alejandra Rueda
« Le sens du tacle et l’excellent jeu de tête de Mina ont contribué à rassurer toute la défense colombienne. Cette puissance aérienne s’est également révélée très utile dans la surface de réparation adverse. Les joueurs chargés de le marquer s’en souviennent encore. »