Mondial 2018 – L’Argentine gagne difficilement le Nigeria et se qualifie en Huitième de Finale !

L’Argentine a su forcer son destin en battant très difficilement le Nigeria (2-1). Le finaliste du Mondial 2014 affrontera la France, samedi, en 8es de finale.

Le match : 2-1 pour l’Argentine

Finaliste du Mondial 2014, finaliste des deux dernières éditions de la Copa America, l’Argentine est toujours vivante. Tenue en échec par l’Islande (1-1) puis humiliée par la Croatie (0-3), l’Albiceleste est surtout une miraculée. Son match contre le Nigeria, absolument pas maîtrisé, a été gagné sur une reprise du droit de Marcos Rojo (86e, 2-1). Une action aussi improbable que les derniers jours vécus par la bande à Messi.

Jorge Sampaoli restera donc quelques jours de plus à la tête de la sélection, après avoir décidé de tout changer pour sauver sa tête. Si certains de ses paris ont encore été manqués (Higuain devant, Di Maria de retour, Mascherano maintenu), les autres ont fonctionné. Et cela a été suffisant pour s’imposer contre un Nigeria qui avait battu l’Argentine il y a quelques mois en amical (4-2). Ainsi, la première titularisation de Banega dans l’entrejeu a été un succès (voir par ailleurs). Tout comme la toute première cape du gardien Franco Armani, préféré au poreux Caballero. Le joueur de River Plate a notamment sauvé son équipe en s’imposant devant Ighalo à la 83e.

L’Argentine a entamé son match avec courage, envie. Sa première demi-heure a été très intéressante. Même en défense, le point faible de l’équipe. Les attaquant nigérians, placés très haut, ont été stoppés à chaque fois. Devant, Messi a enlevé un peu de pression en ouvrant le score sur un enchaînement somptueux (14e). Sa passe de la 27e pour Higuain a été parfaite mais l’attaquant a buté sur Uzoho. A la 34e, le coup franc de la Pulga a échoué sur le poteau du jeune gardien africain. Mais l’Argentine n’a pas tenu le rythme. Elle est retombée dans ses travers.

Le vétéran Mascherano, très critiqué, a été mis au supplice pendant tout le match notamment par l’excellent Musa. L’homme aux 146 sélections a concédé un penalty à la 50e en ceinturant Balogun et Moses a égalisé. L’Argentine a fait de l’apnée. Les observateurs aussi. La VAR a estimé que la main de Rojo ne méritait pas penalty (75e). Higuain, seul en retrait, n’a pas cadré (80e). Etebo non plus, sur un coup franc bien placé (85e). Virtuellement éliminée, l’Argentine s’est qualifiée au bout d’un centre de Mercado, la seule bonne chose de son match, repris d’une volée par Rojo. Préféré à Salvio, le joueur de Manchester United a aussi été l’un des bons choix de Sampaoli. Qui reste tout de même un homme plein d’énigmes.

L’homme : Banega, le revenant

La titularisation d’Ever Banega, la première de ce Mondial, était plus ou moins une demande de Lionel Messi, qui apprécié son jeu de passes. Excellent lors des matches de préparation, le milieu de Séville n’était pas au point physiquement au début de la compétition selon Jorge Sampaoli. Contre le Nigeria, il a régné sur le milieu. Son ouverture millimétrée pour Messi a débouché sur l’ouverture du score. Aimantant le ballon, il a distribué le jeu à la perfection, ce qui a permis à l’Argentine de contrôler le match (65% de possession). Il en a même parfois trop fait, passant proche de l’expulsion en fin de rencontre pour un excès d’engagement. Il serait étonnant de ne pas le retrouver contre la France. Mais on ne sait jamais, avec Sampaoli !