Mondial 2018 – France : Pavard et Hernandez, latéraux surprises
- Hernandez et Pavard sont les révélations des Bleus
- Des similitudes et beaucoup de promesses
- Une relation forte avec Didier Deschamps
Titulaires surprises du onze de Didier Deschamps depuis le début de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™, les latéraux Benjamin Pavard et Lucas Hernandez se sont vite imposés comme des éléments essentiels et décisifs de la France.
On attendait Djibril Sidibé et Benjamin Mendy, on a eu Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, deux défenseurs de 22 ans dont le grand public français ne se doutait presque pas de l’existence il y a seulement sept mois. En une poignée de matches, les deux travailleurs acharnés des couloirs tricolores ont réussi l’exploit de non seulement s’imposer, mais même déjà de confirmer les espoirs placés en eux.
Dotés de profils similaires – même âge, gabarit, rigueur défensive et apport offensif -, ils partagent également la particularité d’avoir tous les deux été révélés dans des championnats étrangers : la Bundesliga pour le premier, la Liga pour le second.
Pavard, titulaire à Stuttgart, et Hernandez, qui a gagné sa place à l’Atlético de Madrid lors de la blessure du Brésilien Filipe Luis, commencent l’épopée russe en comptabilisant chacun seulement cinq sélections en Bleu. « Au début, je pensais être remplaçant », avoue le latéral droit à notre micro. « Finalement, j’ai la chance de jouer, je n’en reviens toujours pas ! Le travail est récompensé : je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup, mais je mouille le maillot. »
Même son de cloche chez l’arrière gauche madrilène : « Il y a six mois, je n’imaginais même pas être appelé en sélection et là, je suis à deux doigts de jouer une finale de Coupe du Monde ! Je vais en profiter à fond, je ne suis pas sûr de revivre ça un jour. »
Pourtant, au vu des prestations et de la régularité des deux joueurs, leur parcours en bleu pourrait s’inscrire dans la longueur. Dans un secteur resté en chantier des années côté français, le duo de latéraux apparait comme la réponse longtemps espérée. Et ce n’est pas leur petit numéro face à l’Argentine – centre de Hernandez, reprise exceptionnelle de Pavard – qui viendra ralentir leur ascension.
Les « jumeaux » partagent enfin une dernière chose : du respect, de la complicité et de la gratitude envers Didier Deschamps. Le sélectionneur français a fait preuve d’un sacré flair – et de pas mal d’audace – en misant sur les deux jeunots. « En tant qu’ancien joueur, Didier nous comprend, il sait comment on fonctionne. C’est un très grand entraineur aux côtés duquel j’ai déjà énormément appris », apprécie Hernandez. Pavard abonde dans son sens : « Evoluer sous ses ordres c’est exceptionnel. Il donne beaucoup de conseils, c’est une chance de l’avoir. Et puis, c’est le capitaine de l’équipe championne du monde ! »
Eux aussi commencent à croire possible ce rêve bleu. Ne manquent que 90 minutes pour qu’ils se réveillent comblés. C’en est trop pour l’auteur de l’un des plus beaux buts du tournoi : « Je pense que je ne réalise pas encore en fait. Je me rendrai vraiment compte que j’ai joué la Coupe du Monde qu’une fois que ce sera terminé. »