Mondial 2018 – La France en 1/2 après sa victoire face à l’Uruguay (2-0)
L’équipe de France s’est qualifiée pour le dernier carré de la Coupe du monde pour la 6e fois de son histoire ce vendredi, après un quart maîtrisé contre l’Uruguay, à Nijni Novgorod. Les Bleus défieront la Belgique ou le Brésil pour une place en finale.
Le match : 2-0
Il n’y a pas eu ce frisson comme à Kazan, ces décharges d’adrénaline à chaque retournement de situation contre l’Argentine (4-3) et cette ambiance de corrida à vous prendre les tripes. Celle-ci, il a fallu aller la chercher au courage autant qu’au talent. L’équipe de France a remporté une victoire pleine de maîtrise aussi, ce vendredi contre l’Uruguay (2-0) en quarts de finale de la Coupe du monde. Elle poursuit son aventure en Russie. Mardi, pour la sixième demi-finale de son histoire, elle retrouvera un vieil ami, le Brésil, pour un nouveau choc sud-américain, ou la Belgique. En attendant, tous les rêves sont permis.
Le début de match a validé d’entrée ce à quoi tout le monde s’attendait : ce serait long, difficile et pas franchement beau à voir. Les Bleus devraient souffrir et serrer les dents, à l’image de Benjamin Pavard qui, rapidement (24e), s’est retrouvé sur la route de Luis Suarez et s’en souviendra. Face à ce jeu dur typique de la Celeste, les hommes de Didier Deschamps ont répondu par le jeu. Sans s’énerver malgré les coups reçus et les grosses fautes provoquées par les Uruguayens, ils ont procédé méthodiquement, faisant courir le ballon et leurs adversaires. Antoine Griezmann et les siens ont eu beau perdre beaucoup de ballons au début, ils ont petit à petit trouvé des solutions. Et leurs efforts ont payé. Après une première occasion gâchée par Kylian Mbappé, pourtant seul (15e), Raphaël Varane a ouvert le score de la tête, sur coup franc (40e). Juste avant la mi-temps (44e), Caceres aurait pu égaliser de la même façon, mais Hugo Lloris s’est détendu parfaitement.
Toujours aussi tendus à la reprise, les débats se sont équilibrés lors du premier quart d’heure. L’Uruguay est monté d’un cran sur le terrain, sans pourtant parvenir à se montrer dangereux. Moins en contrôle, les Bleus ont alors profité d’une incroyable bourde adverse pour se détacher au score. Sur une frappe a priori anodine de Griezmann, Fernando Muslera a commis une grosse faute de main et laissé échapper le ballon dans sa cage (61e). Partenaire à l’Atlético de plusieurs de ses rivaux du jour, l’attaquant n’a pas fêté son but, le troisième dans la compétition. Sonnés mais pas K.-0., les Uruguayens sont restés fidèles à leurs principes et n’ont rien lâché. Ils ont même failli faire péter les plombs à Mbappé et Pogba (68e), tandis que Corentin Tolisso, excellent sur son côté gauche, a été tout près de boucler l’affaire (73e). Mais celle-ci était déjà entendue.
Le fait : l’arrêt déterminant de Lloris
Peu sollicité jusque-là, Hugo Lloris a répondu présent quand il le fallait, en fin de première période. Alors que les Bleus menait 1-0, l’Uruguay a réagi avec orgueil et s’est projeté plus vite vers l’avant pendant quelques minutes. Une séquence qui a fait reculer l’équipe de France et qui aurait pu lui coûter cher. Sur un coup franc frappé par Torreira, Caceres a devancé Pogba de la tête. Sa reprise puissante et précise semblait parfaite. Mais le gardien tricolore, le jour de sa 102e sélection, a sorti le grand jeu. Son horizontale spectaculaire et sa main ferme ont maintenu les siens devant. Un arrêt déterminant qui tranche a posteriori avec la grosse erreur de son homologue uruguayen.
Le joueur : Varane, quatre ans après
Longtemps, il a ressassé cette action. Il peut enfin l’oublier. Fautif sur le but allemand, il y a quatre ans lors de l’élimination Bleus face à l’Allemagne en quarts de finale (0-1), Raphaël Varane s’est mué en buteur contre l’Uruguay. Et clin d’oeil du destin, c’est exactement sur la même phase de jeu qu’il a marqué. Devancé de la tête par Mats Hummels sur coup franc, au Maracana, le défenseur du Real Madrid a cette fois été plus prompt que Stuani, sur un coup franc de Griezmann (40e). Décisif dans la surface adverse, il a aussi été très convaincant dans la sienne et solide dans les duels. Un vrai patron.