L’Italie bat l’Espagne aux tirs au but et file en finale

Bien que dominée par l’Espagne dans le jeu, l’Italie a su pousser la Roja dans une séance de tirs au but ce samedi, pour arracher sa qualification pour la finale de l’Euro (1-1, 4-2 t.a.b.). Elle affrontera l’Angleterre ou le Danemark, dimanche, pour tenter de décrocher le titre.

Pourtant dominée dans le jeu comme jamais dans cet Euro, l’Italie tient son sommet. La Nazionale a su pousser l’Espagne dans une séance de tirs au but pour arracher sa quatrième finale de l’Euro (1-1, 4-2 t.a.b.). Elle visera son deuxième sacre après celui de 1968 dimanche à Wembley, contre l’Angleterre ou le Danemark, qui s’affrontent mercredi (21 heures).

Entre les deux équipes les plus joueuses de la compétition, les pronostics d’avant-match étaient partagés pour savoir qui allait prendre l’ascendant dans le jeu. Personne ou presque ne pouvait imaginer que l’Espagne allait confisquer le ballon de la sorte en première période (77% de possession au quart d’heure de jeu). Luis Enrique avait fait le choix de laisser son buteur Alvaro Morata sur le banc au coup d’envoi pour évoluer sans véritable avant-centre et miser sur les déplacements incessants du trio Olmo-Oyarzabal-Torres. Cela a été plutôt intéressant pour mettre la pression devant le but italien, avec un Dani Olmo insolent d’activité et d’intelligence dans ses déplacements, mais il n’avait pas prévu que ses attaquants rivalisent de maladresse dans les derniers gestes.

D’habitude si inspirée pour produire du jeu, l’Italie a passé le plus clair de son temps à courir pour boucher les espaces ouverts par les passes d’un milieu espagnol rayonnant sur le plan technique. Emerson a toutefois trouvé le haut de la barre, sur un décalage parfait de Lorenzo Insigne (45e). Guidée par un Busquets des grands soirs, qui a frappé au-dessus (52e), l’Espagne a occupée le camp italien de manière encore plus flagrante en seconde période, mais est restée exposée à des contres. Une frappe de Chiesa bloquée par Simon (53e) a rappelé que le danger planait toujours. Il s’est confirmé quelques minutes plus tard, quand Federico Chiesa a ouvert le score d’une frappe enroulée du droit, sur une action ultra-rapide (60e).

Son enchaînement sublime a fait l’effet d’un uppercut sur le collectif espagnol, qui a pris un autre crochet au visage dans la foulée, quand Mikel Oyarzabal a manqué une incroyable occasion, sur un service de Koke (65e). On pensait alors l’Italie, poussée de nombreux fans dans les tribunes de Wembley, capable de gérer la fin de match. Mais Alvaro Morata, entrée à l’heure de jeu, en a décidé autrement. Abondamment critiqué dans cet Euro, relégué sur le banc au coup d’envoi, l’attaquant de la Juventus Turin s’est amusé de ses coéquipiers de club Bonucci et Chiellini d’un une-deux magnifique avec l’inévitable Dani Olmo, en pleine surface, avant d’ajuster Donnarumma (80e). Dans sa troisième prolongation de rang, l’Espagne a gardé sa mainmise sur le jeu, mais les deux équipes ont fini lessivé. Domenico Berardi a cru éviter la séance de tirs au but à l’Italie, mais a été rattrapé par le hors-jeu (110e). Il

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