Ligue 1 : Edinson Cavani plante un quadruplé, le PSG met six buts à Caen

Un Caen bien tristounet a laissé le PSG s’amuser à D’Ornano. Edinson Cavani a inscrit un quadruplé en une mi-temps et les hommes d’Emery ont collé une correction aux Caennais (0-6). Pas sûr que cela fasse joue en faveur de Hatem Ben Arfa, écarté.

La revanche de Cavani

C’est ce qu’on appelle faire un coucou à tous ses détracteurs. En 45 minutes, Edinson Cavani a inscrit son premier quadruplé avec le PSG. On a retrouvé le Cavani en réussite, diablement efficace dans une défense caennaise bien passive. Pourtant, tout n’avait pas si bien commencé. Dès la 4e minute, parfaitement servi par Di Maria sur la gauche de la surface, Cavani utilisait son pied droit mais ratait complètement sa frappe qui finissait dans les panneaux publicitaires. On se disait que l’histoire recommencait. Finalement, la machine s’est mise en route dès la 12e minute. Bien lancé par Di Maria, l’excellent et si précieux Sherrer Maxwell centrait au point de penalty. Lucas manquait le cuir, mais ce dernier revenait au second poteau sur Cavani qui reprenait du gauche. La frappe pas très académique touchait le poteau de Vercoutre avant de rentrer (0-1, 12e). Le début du festival. Dix minutes plus tard, Ben Youssef déséquilibrait Lucas dans la surface après avoir perdu bêtement le ballon, Cavani pouvait transformer le penalty (0-2, 23e). Le troisième but était quasiment un copier-coller du premier. Di Maria lançait Maxwell pour Cavani aux six mètres (0-3, 38e). Le quatrième illustrait la réussite parisienne et de Cavani : sur une passe contrée de Rabiot, le ballon revenait sur Meunier qui servait Cavani (0-4, 46e). Le cauchemar caennais prenait fin pour quinze minutes. Patrice Garande repartait même aux vestiaires avant le coup de sifflet de Monsieur Turpin. Il ne pouvait pas en voir plus. On le comprend…

Des Caennais méconnaissables

Ça risque de les marquer. On n’a pas reconnu les Caennais ce vendredi soir. Devant ce PSG a priori fragile, on les pensait capable de bousculer le quadruple champion de France. Il n’en a rien été. Le tout à cause d’une première période évidemment catastrophique. Pourtant, Patrice Garande avait choisi l’option offensive. Son 4-1-4-1 habituel laissait place à un 4-4-2 où Rodelin rejoignait Santini en attaque. Ambitieux, louable même devant un PSG qui pousse la plupart du temps les techniciens à aligner un défenseur de plus. Mais force est de constater que l’organisation était bien fragile. Quasiment seul à la récupération, Seube a pris l’eau, et que dire de sa défense… Un Genevois complètement à l’ouest, un Bessat incapable d’intervenir dans les moments chauds, un Ben Youssef bien maladroit. Et quand ce n’était pas la défense, c’était au tour de Rémy Vercoutre de fauter sur cette frappe des vingt mètres de Lucas qu’il pouvait largement sortir (0-5, 67e). Bref, il y avait beaucoup trop de failles pour espérer quelque chose. En deuxième période, après la sortie de Cavani (pour Jesé), Caen avait davantage le ballon. Mais Areola, préféré (définitivement ?) à Trapp, n’a pas été bien inquiété excepté sur cette frappe de Santini et le reflexe du portier parisien (75e). Caen a du boulot, et doit préparer deux prochains matches à l’extérieur à Angers et à Bordeaux. Bon courage…

Maintenant, on a envie de voir ce Lucas tout le temps

Il a inscrit son troisième but de la saison en Championnat en cinq matches. Plus que la statistique, c’est le match très convaincant du Brésilien qu’on a envie de retenir. Incisif, vif, appliqué et précis, c’était un match pour lui. La faiblesse caennaise lui a permis cela, désormais on a envie de le voir comme ça sur la durée. Car il n’en reste pas moins un joueur magnifique et magique dès qu’il se met à accélérer et à éliminer ses adversaires avec intelligence, et pas avec la tête dans le guidon. Lucas a marqué des points, même chose pour Jean-Kevin Augustin qui a profité de la balade parisienne pour inscrire le sixième but des siens à douze minutes de la fin. Lancé par le très appliqué Rabiot, Augustin, face à un Ben Youssef encore trop statique, ajustait Vercoutre à l’entrée de la surface (0-6, 78e). De la confiance, Jesé n’en a lui pas vraiment engrangé. Entré à la mi-temps, mais loin d’être inspiré, comme sur cette frappe molle (69e), l’Espagnol a du boulot pour convaincre Emery.