Ligue 1 : Douloureuse fin de série pour le FC Metz de Niane & co

Après six matches sans revers en L1, le FC Metz, 16e du classement, a chuté à domicile face à Bordeaux (1-2), malgré une belle résistance à dix contre onze après l’expulsion de Vincent Pajot dès la 8e minute.

« Vincent Pajot est le joueur le plus gentil de Ligue 1 » et « il y a un gros problème d’uniformité des décisions arbitrales ». Lors de sa conférence de presse, juste après la défaite à domicile de Metz contre Bordeaux (1-2), un Vincent Hognon théâtral, les traits tirés et l’oeil noir, a répété à plusieurs reprises et avec conviction ces deux sentences.

L’entraîneur lorrain ne parvenait donc visiblement pas à digérer le scénario de ce revers, venu mettre un terme à une belle série de six rencontres (trois succès, trois nuls). Par « manque d’harmonie », il faisait à la fois allusion au tacle subi mercredi à Montpellier (1-1) par Pajot de la part d’Arnaud Souquet (qui n’a occasionné qu’un avertissement) et au simple carton jaune adressé au Bordelais Hwang pour son tacle sur Fabien Centonze (41e). Car même si elle était moins frontale et moins spectaculaire, cette intervention apparaissait à peu près aussi mal maîtrisée que celle effectuée par Vincent Pajot sur Kwateng, qui a valu au milieu prêté par Angers d’être expulsé dès la 8e minute.

C’est d’autant plus frustrant pour les Messins qu’auparavant, ils avaient sans doute réussi leur plus belle entame de match de la saison. Car non seulement Ibrahima Niane avait marqué un but splendide dès la 2e minute – une volée du droit de 20 mètres sur un corner de… Vincent Pajot -, mais ce dernier (6e), N’Doram (7e) et Diallo (7e) s’étaient aussi procuré des occasions.

Vincent Hognon, très fier de ses joueurs

Ensuite, comme l’a relevé le latéral droit Fabien Centonze, Metz « on les a mis en difficulté en première période, où on a eu plusieurs balles de 2-0 » – par lui-même au terme d’une chevauchée fantastique (34e) ou encore par Nguette (36e) . Et ce, même si Bordeaux s’était montré menaçant par Briand (19e) et Hwang (25e). En seconde période, c’est devenu logiquement plus compliqué sur le plan physique pour des Lorrains en infériorité numérique, surtout dans un enchaînement de trois matches en six jours.

C’est d’ailleurs ce que constate Habib Maïga : « On s’est retrouvé seulement à deux au milieu (avec N’Doram) et on a bien tenu en première mi-temps. Mais ensuite, c’était plus dur et on l’a payé ». Hognon a déploré la manière : « Le vrai regret, c’est d’encaisser des buts sur des situations que nous donnons ».

Le premier (inscrit par Basic, 51e) est en effet venu d’une erreur grossière de relance de Nguette puis d’un mauvais renvoi de Boye, tandis que le second (Oudin, 84e) est notamment dû à une erreur de placement de Matthieu Udol. « En ayant joué autant de temps à dix, c’est forcément difficile de les incriminer et je suis quand même fier de ce qu’ont fait mes joueurs. En nous comportant ainsi, on va avancer et on va y arriver. »

En attendant, le FC Metz, seizième de L1, a certes toujours sept points d’avance sur le 19e (Amiens), mais n’en a plus que trois sur le 18e et barragiste (Nîmes). « Il faut relativiser cette défaite et continuer avec cet état d’esprit », a conclu le gardien lorrain Alexandre Oukidja.