Le coup de gueule d’Abdou Diallo : Je ne suis pas un cas exceptionnel
Franco-sénégalais, Abdou Diallo explique son choix de jouer pour les Lions de la Téranga. Et met certaines choses au clair.
Un choix naturel
Désormais, c’est le drapeau sénégalais qui s’affichera à côté de son nom. Après avoir effectué ses classes avec l’équipe de France dans les catégories de jeunes, des U16 jusqu’aux Espoirs, où il a même été capitaine, Abdou Diallo a fait ses grands débuts ce mois-ci avec les Lions de la Téranga. Un choix naturel pour celui qui s’est « toujours » senti franco-sénégalais. Et dont la décision prend sa source dans des vacances au Sénégal en 2019, à un moment où il n’avait pas été appelé avec les Bleuets pour l’Euro espoirs.
Je suis juste Abdou Diallo avec mon parcours
« J’ai deux belles cultures, deux belles nationalités, explique le joueur du PSG dans les colonnes de L’Equipe. Après, il faut faire un choix. Mais ça ne fait pas de moi quelqu’un qui est moins français. Ou plus sénégalais. Je suis juste Abdou Diallo avec mon parcours, ma vie. Et aujourd’hui, c’est une force. Ma culture française, je l’aurai toujours. Mais je suis aussi sénégalais, et ça non plus, on ne pourra jamais me l’enlever. Je ne suis pas un cas exceptionnel. La position de binational peut être difficilement compréhensible pour certains. Voire dérangeante“, a dit le défenseur sénégalais, Abdou Diallo.
“Ça en dérange certains…”
Abdou Diallo précise : « Ça en dérange certains que des joueurs puissent passer d’une sélection à une autre. Mais c’est comme ça, c’est notre droit, notre identité. On ne peut pas se renier. On ne veut pas se renier. Personne ne m’enlèvera ma double culture. C’est ma force. »
“Je pète tout à Paris”
L’ancien joueur de Monaco et de Dortmund, qui a gagné du temps de jeu ces dernières semaines au poste de latéral gauche, répond aussi aux remarques fréquemment entendues sur les binationaux qui optent pour une sélection africaine parce qu’ils n’auraient pas le niveau pour l’équipe de France. « Ce n’est pas un manque d’ambition ou une crainte. J’étais dans la position idéale pour penser aux Bleus. Si demain, pendant six mois, je pète tout à Paris, forcément l’équipe de France se serait intéressée à moi”, lit-on sur Football.Fr.