Karim Benzema a choisi de payer l’impôt sur ses droits à l’image en France

A l’inverse de plusieurs de ses coéquipiers qui ont choisi de dissimuler leurs droits à l’image dans des paradis fiscaux, le Madrilène Karim Benzema a choisi de payer l’impôt dans son pays.

Karim Benzema, comme bon nombre de ses coéquipiers au Real Madrid, ne paye pas l’impôt sur ses droits à l’image en Espagne, le pays où il travaille. Mais contrairement à Cristiano Ronaldo ou Luka Modric, l’attaquant n’a pas choisi de s’acquitter de cet impôt dans un paradis fiscal… mais en France. C’est la révélation surprenante faite par Mediapart, dans le cadre de l’enquête Football Leaks qui secoue le monde du football depuis une semaine. Le site explique que Karim Benzema est «un patriote fiscal» : la société chargée de récolter ses droits à l’image, nommée BOB (Best of Benzema), est domiciliée à Lyon, sa ville d’origine, et est détenue à 90% par le joueur, son père et sa mère détenant les 10% restants.

Le contraire d’une optimisation fiscale

Cette décision n’était pourtant pas la «meilleure» d’un point de vue financier pour le Madrilène, qui aurait pu payer beaucoup moins d’impôts s’il avait choisi d’établir sa société à Madrid. En tant qu’étranger arrivé en Espagne avant 2010, il aurait pu «bénéficier du statut fiscal ultra favorable d’impatrié», un privilège qui lui aurait permis d’obtenir «un taux d’imposition probablement inférieur à 5%». Au lieu de quoi, Benzema préfère s’acquitter de l’impôt sur les sociétés français, au taux de 33,3%.

Ainsi Mediapart explique qu’en 2011, BOB a réalisé un chiffre d’affaires d’1 M€, et a payé 206 207 € d’impôt. Idem en 2012, avec un chiffre d’affaires d’1,64 M€ et 378 484 € d’impôt. Contacté par le site, l’international français s’est refusé à tout commentaire, de peur «d’être mal interprété».