Issa Cissokho : « J’ai envie d’intégrer la sélection du Sénégal pour la Coupe du monde »

Huit mois après la fin de son aventure avec Angers Sco, un soir de finale de Coupe de France, Issa Cissokho va retrouver le stade Raymond-Kopa. Sous le maillot d’Amiens cette fois. Entretien avec le sémillant latéral qui ne cache pas son envie de disputer la Coupe du monde avec le Sénégal.

Issa Cissokho, comment se passe cette saison à Amiens ?

Relativement bien. C’est vrai que j’aimerais avoir un peu plus de temps de jeu. Parce que je suis venu pour ça. J’ai envie d’intégrer la sélection du Sénégal pour la Coupe du monde. Si je veux y parvenir, il va falloir que je réussisse à avoir plus de temps de jeu et que je réalise de belles performances. À moi de travailler au mieux, d’être le plus rigoureux possible pour y parvenir.

Vous avez été amené à jouer latéral gauche ces derniers temps…

Oui à Nice et contre Montpellier. Je m’y suis très bien senti, j’aime bien cette position, j’y prends beaucoup de plaisir. Mais droite ou gauche, peu importe. Ce sont deux postes qui me conviennent.

La 1remoitié de saison est très convaincante…

Oui, on a fait une très bonne série en octobre – novembre. Cela nous a permis d’avoir un matelas entre guillemets confortable même si depuis, des équipes se sont rapprochées. Avant le début de championnat, beaucoup nous voyaient descendre en Ligue 2. Or, on a montré un beau visage, on est une équipe avec des jeunes et des anciens cohabitant bien. Ce que l’on a fait jusqu’ici est bien mais il reste une deuxième partie de saison à réaliser pour aller chercher le maintien.

Vous évoquiez le fait que nombreux vous condamnaient avant même le début de saison. Ça a été source de motivation supplémentaire pour vous ?

C’est vrai que c’est motivant. On voulait prouver que c’était une erreur de dire ça. Le coach a toujours pris ces petits bouts de phrases des uns et des autres pour nous transcender. Et je pense qu’il a réussi. On nous condamnait avant même d’avoir débuté. Je pense que l’on a montré un très beau visage et que les équipes viennent aujourd’hui à Amiens avec un autre état d’esprit. Avec beaucoup de respect. Maintenant, on va essayer de passer plusieurs caps dans le jeu. Le coach nous a fait progresser sur certains points et je pense que l’on est sur la bonne voie.

Vous parliez d’un matelas que vous vous étiez constitué. Il aurait pu être encore plus important car vous avez fait trembler un club comme Lyon par exemple…

C’est vrai qu’il y a des matches où l’on a perdu des points comme Lyon ou Nantes. Mais il y a aussi certaines rencontres comme Montpellier où l’on arrive à revenir à la fin. Aujourd’hui, on va se contenter des points que l’on a. Et il ne faut pas oublier que notre gardien a aussi réussi des très grands matches.

Vous êtes dans une série de matches face à des concurrents directs. C’est une période charnière pour vous ?

Oui. On a bien débuté 2018 avec quatre points en deux matches. Là, on va à Angers, une équipe malheureusement un peu mal en point mais venant du Sco, je sais que cette équipe ne lâchera rien car c’est l’ADN du club. Elle bataillera jusqu’à la dernière journée. Je sais aussi que c’est extrêmement difficile de jouer là-bas. Il faudra être très rigoureux.

Qu’est-ce que ça vous fait de retrouver le Sco huit mois après la finale de Coupe de France ?

Un grand plaisir. J’y ai passé six mois superbes. C’est dommage que l’aventure n’y ait pas été plus longue mais je retiens six mois extraordinaires avec cette aventure en Coupe de France. Je n’oublierai jamais ce que le Sco m’a apporté. J’ai encore cette image des supporters, cette ambiance indescriptible au Stade de France et au stade Raymond-Kopa. Sincèrement, c’est un grand plaisir pour moi d’y retourner.