Hervé Renard est confiant avant le premier match du Maroc : «On n’est pas une petite équipe»
Hervé Renard a abordé sa première conférence de presse avec le sourire. Le sélectionneur du Maroc, qui retrouve la Coupe du monde vingt ans après sa dernière participation, a hâte d’entrer dans la compétition, vendredi contre l’Iran (17h00).
«Comment votre équipe aborde-t-elle cette compétition?
C’est un honneur pour nous d’être ici et je pense que de nombreux supporters seront présents au stade. On va vivre ça comme une fête, le plus intensément possible. Il faut d’abord retenir que nous avons la chance d’être ici, beaucoup n’y sont pas. On va rencontrer de belles équipes dans une énorme compétition. Contre l’Iran, il y aura un coach qui en est à sa quatrième Coupe du monde, moi, j’arrive sur la pointe des pieds. Donc il faut savourer. Mais attention, on n’est pas venus pour prendre des photos de Saint-Pétersbourg car nous sommes des compétiteurs.
Quel est votre sentiment sur un plan personnel ?
J’ai démarré, il y a une vingtaine d’années, pratiquement quand le Maroc a connu sa dernière participation, en 4e division en France. Au fil des années, on travaille, on a parfois des échecs, parfois de grandes réussites mais on fait tout pour atteindre ses rêves. Etre en Coupe du monde en est un mais une fois qu’on y est, il faut savourer mais ne pas se mettre une pression particulière et avoir confiance en son groupe, en sa sélection et en soi-même.
Est-ce un avantage de jouer en premier l’Iran ?
L’équation est assez simple : les trois équipes nous sont supérieures au classement FIFA. Ce match n’a pas plus ou moins d’importance que les autres même si on peut considérer que de bien rentrer dans une compétition, c’est capital.
Que pensez-vous des problèmes de l’Espagne ?
Quand on possède autant de talents que l’Espagne, il est certain, même si le trouble peut durer pendant quelques heures, que ce sont des grands pros de très très haut niveau. Il en faut beaucoup plus pour les déstabiliser.
Que pensez-vous de l’Iran ?
Depuis le tirage, on s’est penchés dessus. Ça fait plus de six mois qu’on travaille en observant, en décryptant tous leurs matches. On est bien renseignés comme eux le sont sur nous. Demain (vendredi), c’est celui qui sera le meilleur mentalement, le plus prêt à aborder avec relâchement et sérieux ce match qui en sortira vainqueur. L’équipe possède un milieu avec de très grandes qualités techniques, des attaquants de très bon niveau et un avant-centre (Alireza Jahanbakhsh) très dangereux qui marque beaucoup. Mais il y a aussi des faiblesses comme dans toutes les équipes. On se focalise sur nous, on se prépare du mieux possible. Et sachez qu’on n’est pas non plus une petite équipe. On vient avec nos forces et toutes nos qualités.
Qu’espérez-vous de Ziyech ?
Il a le talent, les qualités, on a eu des petits problèmes et mais on s’est compris. Tout est parfait entre nous aujourd’hui. C’est un joueur très important pour nous et c’est fantastique d’avoir un gars avec ces qualités. Il n’y a pas beaucoup de talent comme lui. C’est un joueur fantastique.
A quel niveau est votre équipe aujourd’hui ?
On est au niveau qu’on voulait atteindre après les réglages des matches amicaux. Lors du dernier (contre l’Estonie, 3-1), j’ai rappelé à ceux qui ont eu moins de temps de jeu que dans une compétition comme une Coupe du monde, tous les joueurs sont importants. On peut avoir 5 minutes mais ces 5 minutes peuvent être les plus importantes pour un pays et pour une carrière. Forcément, il y a par moment une frustration. Ça arrive mais chacun doit attendre son heure. C’est le sport, certains sont titulaires, d’autres un peu moins mais ils doivent être prêts mentalement, capables d’affronter cette situation. En tout cas, à part une petite blessure de Nabil Dirar (mollet), qui a repris l’entraînement collectif dimanche, on a la chance de posséder toutes nos forces donc je suis très satisfait mais place maintenant à l’heure de vérité.»