France : Habib Béye recalé in extremis par le FC Nantes

Il a quitté le Red Star l’été dernier en pensant pouvoir convaincre un club de l’élite de miser sur lui. Habib Beye n’y est pour l’instant pas parvenu, après avoir pourtant figuré sur de nombreuses listes depuis mai dernier. Alors, qu’est-ce qui coince ?

Rudi Garcia devrait peut-être glisser quelques conseils à Habib Beye pour mieux réussir ses entretiens d’embauche. Considéré comme un maître dans ce domaine, puisqu’il a su convaincre de nombreux dirigeants de le nommer sans être le favori, le coach français a un CV à faire pâlir celui qui rêve de s’asseoir sur un banc de Ligue 1, avec des passages à Lille, Marseille et Lyon entre autres. Habib Beye, lui, vient de se faire recaler in extremis par le FC Nantes. Possiblement pour une raison de staff difficile à composer.

Alors, pourquoi Habib Beye, candidat déclaré à un banc de touche dans l’élite et particulièrement visible dans les médias grâce à son poste de consultant chez Canal+, n’arrive-t-il pas à prendre en main la destinée d’un club de Ligue 1 ? Y a-t-il des doutes sur son niveau d’entraîneur ? Pas réellement, puisqu’il a réussi à faire remonter le Red Star en L2 à l’issue de la saison passée. Par contre, il y a forcément une hésitation à lui confier, pour la première fois, un groupe de l’élite.

Son aura médiatique lui est à la fois bénéfique et contre-productive. Bénéfique, car elle lui permet de générer des contacts, d’être audible et d’apparaître dans l’esprit des dirigeants à la recherche d’un coach. Depuis qu’il a annoncé son départ du Red Star, Beye a été annoncé en contact avec Metz, Reims, Lens, Saint-Étienne, Rennes et donc plus récemment Nantes. Il avait aussi été dans la liste de l’OL la saison passée, comme il l’avait lui-même expliqué. «Lyon, ce n’était pas une rumeur, c’était quelque chose qui pouvait se faire si j’avais émis le souhait de pouvoir partir.»

Cette profusion médiatique est contre-productive, car elle a bâti l’image d’un homme très ambitieux, à la langue bien pendue, ce qui est rarement une bonne nouvelle pour les dirigeants de club. Habib Beye n’a par exemple jamais hésité à clamer son amour pour l’OM, où il « irait en courant », ou s’est parfois mis un peu trop en avant, l’aspect négatif de ses déclarations franches. Nommé meilleur entraîneur de National en mai dernier, Habib Beye patiente donc plus longtemps que prévu. Quel club passera outre son manque d’expérience au plus haut niveau ?

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