Finale de la Ligue des champions : Un débat d’experts

La meilleure défense de la Ligue des champions d’un côté (la Juve), la meilleure attaque de l’autre (le Real) : la tactique aura une importance capitale ce samedi soir dans la finale de Cardiff (18h45). Et, dans ce domaine, les deux formations excellent.

Le plan des «Diaboliques» turinois

Celui qui gagne la finale est souvent celui qui fait le moins d’erreurs et Massimiliano Allegri le sait bien, lui qui n’a pas toujours apprécié les sorties de balle parfois un peu insouciantes de ses joueurs, il y a deux semaines, face à Crotone (3-0). L’entraîneur a insisté cette semaine sur l’importance de la justesse et de la précision dans les passes dans sa propre moitié de terrain. À ce jeu-là, la Juve peut être redoutable, comme ont pu le constater les Monégasques en demi-finales. « Le Real nous donnera des occasions et nous devrons être diaboliques pour les toucher là où ils ont des points faibles », a prévenu l’entraîneur italien.

La défense de la Juve s’adapte

Depuis plusieurs saisons, les Turinois ont assez montré combien ils maîtrisaient les différents schémas défensifs. À trois ou à quatre, la solidité reste la même mais, puisque le Real jouera sans doute avec deux attaquants, la défense de la Juve devrait ressembler à une ligne de trois, ce soir, avec Barzagli, Bonucci et Chiellini, même si Alex Sandro peut reculer pour former une défense à quatre. La titularisation de Dani Alves un peu plus haut dans le couloir droit permet aussi à Allegri de garder Cuadrado sur le banc, et les jambes du Colombien pourraient être précieuses, en cours de match.

Le Real et l’atout des coups de pieds arrêtés

Le Real n’a jamais été aussi fort cette saison que sur coups de pied arrêtés, sur lesquels Sergio Ramos – auteur de sept buts en Liga – brille notamment grâce aux blocs de ses partenaires. Or, le défenseur sait marquer lors des finales de Ligue des champions. Il l’a fait en 2014, à Lisbonne, sur corner (4-1 a.p.), et à nouveau la saison passée à San Siro, toujours face à l’Atlético, sur coup franc cette fois (1-1, 5-3 aux t.a.b.).

La force du banc madrilène

Face à l’Atlético, en demi-finale aller (3-0), ce sont les remplaçants qui avaient donné un avantage décisif au Real avant le match retour. Par leur capacité de percussion, Lucas Vazquez et Sergio Asensio avaient fini d’étouffer les partenaires de Griezmann et amené le troisième but de Ronaldo. La vitesse que Gareth Bale devrait apporter en entrant, vraisemblablement en seconde période, pourrait également gêner la Juventus.

Isco, le choix de l’imprévisible

Très peu utilisé en Ligue des champions jusqu’au quart de finale retour face au Bayern (4-2 a.p.), Isco s’impose comme l’un des hommes clés de la fin de saison madrilène. Son aisance balle au pied et ses déplacements lui permettent de jouer entre les lignes et de créer des espaces pour ses partenaires offensifs. « Avec lui, le Real devient plus imprévisible mais perd aussi en efficacité en phase défensive, rappelle Massimiliano Allegri. Si c’est Bale qui joue, ils auront plus d’ordre et plus de vitesse, donc il faudra une attention particulière parce que Bale peut te dévaster si tu laisses des espaces. »