Finale Coupe du monde : Bayern Munich – Inter Milan, l’autre finale
Depuis 1982, le Bayern Munich et l’Inter Milan ont systématiquement été représentés en finale de la Coupe du monde. En opposant le Français Corentin Tolisso et les Croates Ivan Perisic et Marcelo Brozovic, l’édition 2018 ne dérogera pas à la règle.
Pour les staffs du Bayern Munich et de l’Inter Milan, les années de Coupe du monde sont toujours un casse-tête : impossible de réunir son groupe au complet avant fin juillet. En effet, depuis 1982, au moins un mondialiste de chacun des deux clubs fut présent au rendez-vous de la finale, dans la même équipe ou des deux côtés du terrain.
Cette loi assez étonnante, remarquée par plusieurs observateurs avant le Mondial 2018, a de nouveau été respectée. Parmi les quatre sélections présentes dans le dernier carré, seules deux équipes pouvaient permettre à la série de se prolonger: la France et la Croatie… qui seront bel et bien adversaires ce dimanche.
En début de compétition, le Bayern, comme souvent, avait de fortes chances de placer ses représentants en finale. Sept joueurs du club bavarois étaient en effet présents dans la sélection allemande championne du monde en titre. Depuis 1982, c’est d’ailleurs souvent la réussite de la Mannschaft qui a permis la présence munichoise en finale. Sur les neuf éditions concernées, l’Allemagne est arrivée cinq fois en finale (1982, 1986, 1990, 2002, 2014), avec à chaque fois au moins trois joueurs du Bayern dans son effectif.
Mais le naufrage surprise des Allemands au premier tour a considérablement compliqué la chose. Comme en 1994 (Jorginho), 1998 (Lizarazu), 2006 (Sagnol) et 2010 (Robben, Van Bommel), le Bayern devait donc compter sur ses étrangers. Ses stars Lewandowski (Pologne), James (Colombie) et Thiago (Espagne) ont déchanté en même temps que leur sélection dès les huitièmes ou avant. Ne restait que Corentin Tolisso pour poursuivre la série.
Concernant les Nerazzurri, les chances d’avoir un joueur en finale semblaient plus minces au départ. Seules trois sélections, l’Uruguay (Vecino), la Croatie (Perisic, Brozovic) et le Brésil (Miranda) se présentaient en Russie avec un Interiste dans leur rang. Depuis 1982, l’Inter était représenté en finale grâce à ses finalistes italiens (1982, 1994, 2006), à ses Allemands (1986, 1990), puis à ses stars de l’ère Moratti (1998, 2002, 2010).
Les années 2010 marquant le déclin du club lombard, il était déjà surprenant de le retrouver dans la sélection argentine finaliste en 2014, certes avec des seconds couteaux (Campagnaro, Alvarez, Palacio). Cette année, les choses se sont compliquées après l’élimination du favori brésilien et de l’Uruguay en quarts. Les derniers espoirs reposaient sur les épaules des Croates…
Les représentants en finale:
1982 (RFA-Italie): Breitner, Dremmler, Rummenigge (Bayern) Berdon, Bergomi, Marini, Oriali, Altobelli (Inter)
1986 (RFA-Argentine): Augenthaler, Eder, Hoeness, Matthaüs (Bayern), Rummenigge (Inter)
1990 (Allemagne-Argentine): Aumann, Reuter, Kohler, Augenthaler, Pflügler, Thon (Bayern), Brehme, Matthäus, Klinsmann (Inter)
1994 (Brésil-Italie): Jorginho (Bayern), Berti (Inter)
1998 (France-Brésil): Lizarazu (Bayern), Djorkaeff, Ronaldo (Inter)
2002 (Brésil-Allemagne): Kahn, Linke, Jeremies, Jancker (Bayern), Ronaldo (Inter)
2006 (France-Italie): Sagnol (Bayern), Materazzi (Inter)
2010 (Pays Bas-Espagne): Van Bommel, Robben (Bayern), Sneijder (Inter)
2014 (Allemagne-Argentine): Neuer, Lahm, Boateng, Schweinsteiger, Müller, Kroos, Götze (Bayern), Campagnaro, Alvarez, Palacio (Inter)
2018 (France-Croatie): Tolisso (Bayern), Perisic, Brozovic (Inter)