Face au Bénin, le Sénégal joue la réussite de sa CAN 2019
Grandissimes favoris du quart de finale Sénégal-Bénin, les « Lions » n’ont pas le droit à l’erreur, ce 10 juillet au Caire, face aux « Écureuils ». Une élimination à ce stade de la CAN 2019 serait un échec pour des Sénégalais qui courent toujours après leur premier sacre en Coupe d’Afrique des nations.
De notre envoyé spécial au Caire,
« À ce stade de la compétition, on se dit qu’il faut absolument gagner. Parce que si on perd, c’est fini, et on rentre chez nous. » Salif Sané et ses partenaires de l’équipe du Sénégal ont évidemment compris tout l’enjeu de leur quart de finale de la CAN 2019 face au Bénin.
S’ils se qualifient, ce 10 juillet au Caire, les « Lions de la Téranga » disputeront les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations pour la première fois depuis 2006. Leur campagne égyptienne pourra alors difficilement être considérée comme un fiasco. En revanche, s’ils mordent la poussière face aux Béninois, ils n’auront pas fait mieux qu’à la CAN 2017 et cette édition aura été un échec.
« La pression est davantage sur les épaules de Sénégalais »
« La pression est davantage sur les épaules de Sénégalais qui postulent au titre que sur les nôtres, a d’ailleurs souligné le sélectionneur du Bénin, Michel Dussuyer, en conférence de presse, ce 9 juillet au Caire. On sait qu’on fait face à un gros challenge, contre une des toutes meilleures équipes du continent, un des favoris de la CAN 2019. On sait ce qui nous attend. Mais on a tout à gagner dans cette compétition ».
Ce contexte donne encore plus de confiance aux « Écureuils ». « On sait que le Sénégal dispose de très bons joueurs, avec de grosses qualités individuelles, estime le défenseur Olivier Verdon. Mais, collectivement, on sera plus forts ».
« Avoir de l’humilité et du respect envers l’adversaire »
Jusqu’à présent, les Béninois sont parvenus à faire déjouer des cadors tels que le Ghana, le Cameroun et le Maroc. Est-ce une raison pour les craindre ? « Craindre, c’est un bien grand mot, lâche Salif Sané, en conférence de presse. On sait de quoi on est capable, d’abord. Ensuite, on ne va pas les sous-estimer ».
Aliou Cissé, le sélectionneur sénégalais, se montre beaucoup plus prudent. « Dans le sport de haut niveau, je crois que l’humilité et la modestie sont des facteurs très importants, souligne le technicien. J’appelle nos joueurs à avoir de l’humilité et du respect envers l’adversaire, comme moi, le staff, la fédération et le pays en avons ». Parce que le Sénégal n’a pas le droit à l’erreur face au Bénin, Aliou Cissé en remet une couche : « Si cette équipe béninoise est à ce niveau-là, c’est parce qu’elle a obtenu de bons résultats. Avec notre mentalité et notre éducation, nous ne sommes pas du genre à sous-estimer les autres. » Puis il pose une question au sujet des autres favoris : « Qui aurait cru que le Cameroun serait éliminé en huitièmes de finale ? Qui aurait cru que le Maroc le serait aussi ? Et l’Égypte ? »