Sénégal-Côte d’Ivoire, lundi à Paris : Le douzième « Gaïndé » de France confiant malgré la désillusion à la Can 2017

L’équipe du Sénégal rencontre, lundi, au stade de Charléty, la Côte d’Ivoire en match amical préparatoire aux éliminatoires de la Can 2019 et du Mondial 2018. Un match attendu par les supporters des «Lions» basés en France ; même si certains d’entre eux ne se sont toujours pas remis de la désillusion née de l’élimination par le Cameroun en quarts de finale de la Can 2017.

Paris – L’élimination des «Lions», en quarts de finale, par le Cameroun à la Can «Gabon 2017» est encore fraîche dans les mémoires chez les Sénégalais de France. Près de deux mois après la fin de cette compétition, ces derniers n’ont pas toujours digéré la désillusion, tant l’espoir était immense. Si l’on en croit François Mendy, journaliste féru de sport, c’est ce qui explique, un peu, voire le manque de ferveur constaté chez le douzième « Gaïndé » en France, à 72h de la rencontre amicale entre le Sénégal et la Cote d’Ivoire prévue lundi au stade de Charléty à 20h. « Ce n’est pas que l’équipe soit mauvaise mais cette élimination est intervenue au pire moment et a un peu éteint l’ardeur de certains supporters. Tout le monde pensait que, cette fois serait la bonne ; d’autant que les grands d’Afrique notamment la Cote d’Ivoire et l’Egypte étaient mal en point, sans compter l’absence du Nigeria », explique-t-il.

En revanche, le journaliste se réjouit du fait que cette désillusion à la Can gabonaise n’a pas impacté négativement le mental des poulains de Aliou Cissé, comme redouté. Pour preuve, il cite le cas de Sadio Mané, qui « de retour en Angleterre et dans la foulée de son pénalty raté contre les «Lions indomptables», carbure avec Liverpool ». François Mendy estime que Cheikhou Kouyaté et sa bande ne vont pas tarder à redonner espoir aux supporters. Au-delà de la rencontre amicale contre les «Éléphants» de Côte d’Ivoire, il souligne que les «Lions» devront surtout répondre présent à l’occasion des éliminatoires de la Can 2019 et du Mondial 2018. L’ancien journaliste sportif au quotidien national Le Soleil pense que « nous avons la chance de pouvoir compter sur un bon coach qui a la hargne et l’envie de gagner ». Reste la chance, qui est, selon lui, la grande inconnue.

Pour Ousmane Coly, un travailleur du secteur immobilier, vivant en France, les poulains d’Aliou Cissé doivent remporter leur duel contre les «Éléphants», pour se remobiliser, après leur participation infructueuse à la Can 2017 et surtout la défaite concédée face aux « «Lions indomptables» du Cameroun.

A l’en croire, une belle performance lundi contre les poulains du nouvel entraîneur Marc Wilmots leur permettrait aussi de se réconcilier avec les supporters. C’est pourquoi, il estime que c’est un match à l’enjeu important pour l’équipe nationale du Sénégal. Ousmane Coly indique néanmoins que le secteur de la défense devra être amélioré, vu les flottements constatés lors de la Can, notamment contre le Cameroun. En définitive, il croit savoir que le Sénégal va battre la Côte d’Ivoire mais surtout se qualifier à la Can 2019 et au prochain Mondial prévu en 2018 en Russie. « Cette équipe a le potentiel pour aller très loin. Tout ce qu’il faut aux joueurs, c’est plus de solidarité, un peu plus d’agressivité, l’envie de gagner et de la détermination. Les joueurs doivent s’inspirer du Cameroun et mouiller davantage le maillot », insiste encore Ousmane Coly qui a promis de se rendre au stade Charléty pour apporter son soutien indéfectible à Sadio Mané et Cie.

De l’avis de Khadija Cissé, « tout le monde attend avec impatience ce match amical » opposant «Lions» de la Téranga et «Eléphants» de Côte d’Ivoire. Malgré l’élimination prématurée au Gabon, elle reste convaincue « qu’on a une bonne équipe et que c’est juste la chance qui nous a fait défaut ». Contrairement à certains, elle a tourné la page de cette Can et scrute de nouveau l’horizon avec espoir. « La prochaine fois sera la bonne », dit-elle soulignant que la qualification à la prochaine Can et au Mondial Russe est une évidence. Elle conseille, toutefois, au coach de garder l’ossature de l’équipe et de ne pas, tout le temps, chambouler le groupe pour ne pas toujours faire un éternel recommencement. Même sentiment chez cette ancienne athlète de l’Us Gorée qui préfère garder l’anonymat. Elle est d’avis que les Sénégalais sont pressés, or « il faut donner du temps à Aliou Cissé pour bâtir une équipe dans la cohésion et la complicité ». « On ne construit pas une équipe dans le court terme. «Gabon 2017» était la première Can d’Aliou Cissé, du coup, il ne fallait pas lui demander de gagner la Coupe », s’insurge-t-elle.

Pour tous, le match nul (1 – 1) décroché jeudi à Londres face au Nigeria est un pas important dans la bonne direction. Il faudra confirmer lundi contre la Côte d’Ivoire en attendant la première journée des éliminatoires du Mondial 2018, en juin à Dakar face à la Guinée équatoriale.

Le Soleil