Copa America : Des quarts sans grands écarts

Six acteurs de la CONMEBOL, dont les deux finalistes de la dernière édition, et les deux grandes puissances de la CONCACAF animent les imprévisibles quarts de finale de la Copa América Centenario.

Le duel entre le Chili et le Mexique, champions sortants dans leur confédération respective et qualifiés pour la Coupe des Confédérations de la FIFA, Russie 2017, est sans conteste le plus alléchant. Pourtant, les autres affrontements alignent notamment l’Argentine, finaliste de Brésil 2014, et les organisateurs américains. FIFA.com vous livre les détails de la phase à élimination directe.

Programme des quarts de finale (heure locale)

États-Unis – Équateur (jeudi 16 juin, Seattle, 18h30)
Pérou – Colombie (vendredi 17 juin, New Jersey, 20h00)
Argentine – Venezuela (samedi 18 juin, Boston, 19h00)
Mexique – Chili (samedi 18 juin, Santa Clara, 19h00)

L’affiche
Mexique – Chili, samedi 18 juin, Levi’s Stadium, Santa Clara -19h00 heure locale

Voilà un choc qui oppose deux équipes au style similaire, adeptes d’un pressing haut et d’un jeu offensif dynamique, et animées par des individualités capables de faire la différence à tout moment. Quant aux nombreux supporters présents sur place, ils ne font qu’ajouter à la dramaturgie de l’événement. Même le supporter le plus pessimiste ne saurait pronostiquer un 0:0, score pourtant enregistré en 2014 dans le stade où ils se retrouveront ce 18 juin. De fait, l’an dernier, leur match nul 3:3 en phase de poules de Chili 2015 avait passionné les foules. Le Mexique pointe en tête des bilans avec trois succès en six rencontres dans la Copa América, mais le dernier date de 2001. Toutefois, leTri a remporté 1:0 un amical joué le 1er juin dernier.

Sur le plan technique, au-delà des frayeurs connues contre le Venezuela, le Mexique s’est montré plus régulier, comme en témoigne sa série en cours de 22 matches sans défaites. De son côté, le Chili a su monter en puissance. S’il ne ressemble pas encore à l’équipe sacrée en 2015, il peut s’appuyer sur un Eduardo Vargas et un Alexis Sánchez qui ont retrouvé le chemin des filets.

À suivre
L’élimination du Brésil et de l’Uruguay fait de l’Argentine le grand candidat au titre. Jusqu’ici, le finaliste de la dernière édition a répondu aux attentes, puisque malgré un Lionel Messi en convalescence, il s’est arrogé les neuf points et a bouclé la première phase avec la meilleure attaque (10 buts) et la meilleure défense (1 but). Même si le bilan en Copa América penche du côté des Albicelestes, avec quatre victoires en autant de rencontres, le dernier duel remonte à 1991. Le Venezuela cependant semble avoir trouvé la bonne carburation sous la houlette de Rafael Dudamel, comme en atteste son parcours en poules, le meilleur de son histoire. « On est à fond dans la compétition. Que l’on perde ou que l’on gagne, on va tout donner », annonce le sélectionneur.

Les États-Unis ont su revenir au premier plan en alignant deux performances solides après une entrée en lice timorée. Emmenés par le vétéran Clint Dempsey, les organisateurs se voient proposer un test face à l’Équateur. Après avoir franchi le premier filtre pour la première fois en sept éditions, les Andins se sont fixé un nouvel objectif : améliorer la quatrième place obtenue à la maison, en 1993.

Enfin, la Colombie de José Pekerman saura-t-elle être à la hauteur des attentes générées par son bel effectif ? Pour l’instant, son parcours lui donne raison, mais son duel avec le Pérou s’annonce très équilibré. Car les hommes de Ricardo Gareca sont invaincus et ils viennent de se payer le scalp du Brésil !

Le saviez-vous ?
L’Argentine est la seule équipe qualifiée pour les quarts de finale de toutes les éditions depuis le changement de formule, adopté pour Équateur 1993. Elle a manqué à l’appel lors de Colombie 2001, où elle n’avait pas fait le déplacement. Si elle a raté le dernier carré en 1995, 1997, 1999 et 2011, elle a décroché le titre en 1993 – son dernier sacre – et atteint la finale en 2004, 2007 et 2015.

La stat
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— Comme le nombre d’équipes qualifiées pour les quarts de finale avec un taux de réussite supérieur à 90 % dans leurs passes. Mais ces formations ne se rencontreront pas en quarts. L’Argentine pointe en tête avec 93 % (1587 passes réussies contre 120 passes ratées), suivie de la Colombie à 92% (941 et 85) et du Chili à 91 % (1696 et 161).

Entendu…
« L’Équateur sera un adversaire très compliqué. Nous l’avons déjà affronté en amical avant la Copa América et nous l’avons battu 1:0, mais c’était une autre équipe. Il n’y avait ni Antonio Valencia, ni Walter Ayoví. Cette Copa América est truffée de surprises et il faut être prêt à souffrir » – Juergen Klinsmann, sélectionneur des États-Unis