CAN 2017 : le Sénégal est-il trop fort pour le Cameroun ?
Impressionnant en première phase, le Sénégal a la faveur des pronostics pour le quart de finale de la CAN face au Cameroun ce samedi (20h) à Franceville (Gabon).
Favori pour le sacre continental après trois premiers matches plutôt aboutis, le Sénégal est en confiance avant d’affronter le Cameroun en quarts de finale de la CAN ce samedi (20h), à Franceville. Arrivés au Gabon avec l’effectif le plus complet, les Lions de la Teranga dépendent de leur milieu de terrain Gueye-Kouyaté, régulateur d’un collectif impressionnant. Le sélectionneur Aliou Cissé demande un pressing très haut, enclenché par les trois offensifs (Mané, Diouf, Baldé Keita), puis complété par ses milieux, pour entamer ses rencontres avec ambition.
Le but ? Etouffer ses adversaires, les empêcher de ressortir, récupérer les seconds ballons et « verticaliser » le plus rapidement le jeu en profitant de la vitesse de ses trois attaquants. Résultat ? Deux premiers matchs presque pliés dès la demi-heure de jeu (2-0 face à la Tunisie, 2-0 face au Zimbabwe), une qualification acquise rapidement permettant de faire souffler les cadres lors du dernier match face à l’Algérie et un statut de co-meilleure attaque de la compétition (six buts, comme la Tunisie et la RD Congo). En défense, grâce à un axe central très solide (Koulibaly-Mbodj) et à l’aise techniquement, capable d’effectuer les premières relances, ce Sénégal semble presque intouchable.
Le Cameroun s’applique d’abord à défendre
Mais jamais au cours de cette Coupe d’Afrique des Nations, les Sénégalais n’ont rencontré une sélection telle que le Cameroun. Tunisie, Zimbabwe et Algérie partagent un point commun : la volonté d’ouvrir le jeu pour attaquer, quitte à parfois se mettre en danger défensivement. Une philosophie de jeu loin d’être partagée par Hugo Broos. Le technicien belge mise surtout sur l’imperméabilité de sa défense. A l’instar du Burkina Faso, les Lions Indomptables comptent sur leur gardien Fabrice Ondoa, 20 ans, souvent brillant malgré quelques approximations, comme sur le but de Dayo lors du premier match.
Faire déjouer ses adversaires, annihiler les forces offensives adverses, voire verrouiller s’il le faut : le Cameroun en est capable. Jouer, créer et prendre des risques est moins facile pour cette sélection. La preuve face à la Guinée-Bissau. Avec un bloc haut pas toujours au point, les coéquipiers de Nicolas Nkoulou ont rapidement été punis par un but de Piqueti. En attaque, Moukandjo dans l’axe et Bassogog sur le côté permettent, par quelques exploits individuels, de croire en un possible exploit.