Le Cameroun remporte sa cinquième Coupe d’Afrique des nations en battant l’Egypte
Le Cameroun a remporté sa cinquième Coupe d’Afrique des nations en renversant en finale l’Egypte (2-1). Vincent Aboubakar a libéré les Lions indomptables, qui attendaient ça depuis quinze ans.
Le match : 2-1
Battu en 1984 et en 2008 par l’Egypte en finale de la Coupe d’Afrique des nations, le Cameroun tient sa revanche. Les Lions indomptables ont renversé les Pharaons, ce dimanche, au Stade de l’Amitié de Libreville. Passés à côté de leur première période, avec un but d’Elneny encaissé à la 22e, ils ont marqué deux fois par Nkoulou (59e) et Aboubakar (88e) pour soulever le trophée. Milla et Eto’o, en transe dans les tribunes, pouvaient exulter, pour ce premier sacre depuis 2002.
Dans un stade assez enjoué, tranchant avec la faible ambiance qui a entouré la compétition, l’Egypte a rapidement fait passer un frisson, sur une frappe de Said, sauvée par l’excellent Ondoa (2e). Les hommes de Cuper ont su concrétiser leur temps fort. Sur une superbe passe de Mohamed Salah, grand homme du tournoi, Elneny battu le gardien camerounais avec sang-froid (22e). Le Cameroun d’Hugo Broos a subi un autre coup dur dans la foulée, quand Teikeu a quitté ses partenaires sur blessure (31e). L’Egypte, pas flamboyante mais efficace, organisée méticuleusement par Cuper, a su contrôler jusqu’à la pause, face à des Camerounais trop timides.
Mais le Cameroun a changé de visage après la pause. Remontés, les partenaires d’Aboubakar, entré dès la reprise, ont imprimé un important pressing dans le camp égyptien. Benjamin Moukandjo et Christian Bassogog sur les côtés ont commencé à faire mal. Nkoulou, entré à la place de Teikeu en première période, a remis les Camerounais dans le match. Sur un centre léché de Moukandjo depuis le côté gauche, la tête puissante du Lyonnais n’a laissé aucune chance au vétéran El-Hadary (59e). Les Lions indomptables ont continué de pousser, avec un Moukandjo incroyable d’activité, mais trop imprécis (78e). La délivrance camerounaise est finalement venue d’Aboubakar (88e), d’un excellent enchaînement.
L’homme : Aboubakar, le sauveur
Entré à la pause, Vincent Aboubakar a offert la CAN au Cameroun, 15 ans après son dernier sacre. Si l’homme du match a sans doute été Benjamin Moukandjo, Aboubakar mérite le titre de dynamiteur. Son apparition sur la pelouse, à la place de També, a symbolisé le réveil des Lions indomptables. L’attaquant de 25 ans a apporté de la puissance en attaque, pilonnant la défense égyptienne au bord de la rupture au fil des minutes, à l’image de ses passements de jambes (70e).
L’attaquant du Besiktas, passé par Valenciennes et Lorient, a fait exploser de joie le peuple camerounais à quelques minutes du terme. Lancé en profondeur, il a contrôlé de la poitrine à l’entrée de la surface, éliminé Gabr, avant de déclencher une demi-volée gagnante. Remplaçant cinq fois lors des six matches du Cameroun durant cette CAN, Aboubakar, déjà passeur décisif en demi-finales, a su briller au bon moment.
Indisponible lors des quarts et des demies en raison d’une blessure au mollet, Mohamed Elneny était de retour pour cette finale. Le milieu de 24 ans, qui a cruellement manqué à Arsenal contre Chelsea samedi (1-3), a apporté du volume dans le jeu de l’Egypte. Il a surtout lancé les Pharaons. Au départ de l’action, il a vu le ballon atterrir dans les pieds de Salah, qui lui a remis parfaitement après avoir fixé la défense. Dans un angle fermé côté droit, il a su battre Ondoa d’une frappe parfaitement placée. Actif dans la relance, important à la récupération, Elneny a réussi son retour. Mais n’a pas pu empêcher l’Egypte de se faire renverser.