Maroc : les explications de Vahid après l’élimination à la CAN
Considéré comme un des favoris de la CAN, le Maroc a chuté contre l’Égypte (1-2 ap), dimanche dernier, lors des quarts de finale. Durement critiqué pour certains de ses choix, le sélectionneur des Lions de l’Atlas, Vahid Halilhodzic, a passé plus de deux heures en conférence de presse pour se défendre.
Le Maroc, champion d’Afrique 1976, va encore devoir patienter avant de soulever une nouvelle CAN. Malgré son statut de favori, notamment en raison d’une défense d’acier, la formation maghrébine a été éliminée par l’Égypte (1-2 ap), dimanche dernier, lors des quarts de finale.
Une sortie jugée prématurée au pays qui a poussé Vahid Halilhodzic à s’expliquer durant plus de deux heures en conférence de presse. L’occasion pour le sélectionneur des Lions de l’Atlas de défendre certains des choix de manière assez offensive. Halilhodzic rappelle son objectif numéro un L’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain a d’abord mis un petit taquet aux Égyptiens. Bernés par des joueurs plus expérimentés dans un match (et un après-match) électrique, les Marocains ont laissé des plumes, au grand dam de leur coach.
«Les Égyptiens ont été plus malins, plus vicieux, mais bagarreurs, ce n’est pas digne selon moi. Je suis consterné par leur attitude» , a lâché le technicien franco-bosnien, qui devra faire sans Sofiane Boufal et Soufiane Chakla, suspendus pour les deux prochains matchs de la sélection, à savoir le barrage pour la Coupe du monde contre la République démocratique du Congo, en mars prochain, après ces incidents. Halilhodzic en a d’ailleurs profité pour rappeler que cette échéance est celle pour laquelle il a été engagé en lieu et place d’Hervé Renard. «Mon premier objectif est de qualifier mon équipe pour le Mondial 2022 et si je n’y arrive pas, je peux partir. Je peux partir dès maintenant si vous voulez, je n’ai aucune pression pour partir ou non. Je suis déjà parti dans le passé. Laissez-moi continuer de faire mon maximum pour aller à la Coupe du monde. C’est mon but !» , a prévenu l’ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire, de l’Algérie et du Japon, conscient que son équipe reste favorite pour cette double confrontation face aux Léopards, absents de la CAN.
Vahid ne veut toujours pas de Ziyech
L’homme de 69 ans a ensuite été relancé sur Hakim Ziyech. Écarté pour des problèmes comportementaux, le milieu offensif de Chelsea a cruellement manqué durant l’épreuve. Va-t-il être rappelé en mars ? Absolument pas. «Je ne peux pas convoquer un joueur qui peut exploser le groupe, même s’il s’appelle Lionel Messi. Un joueur seul ne peut pas sauver une équipe nationale. Vous voulez que je supplie quelqu’un de jouer pour l’équipe nationale ? Il y a un groupe, un esprit collectif, je veux garder cela. J’ai déjà pardonné deux fois, la troisième, ça suffit ! Ce n’est pas facile pour moi non plus mais il faut qu’on respecte l’entraîneur et l’équipe nationale» , a embrayé le principal intéressé. Pour justifier son choix fort, Halilhodzic a réalisé un parallèle avec des cas bien connus en équipe de France, concernant notamment Éric Cantona ou encore Karim Benzema.
«Aimé Jacquet et Didier Deschamps sont devenus champions du monde en écartant les meilleurs joueurs. Je ne suis pas le premier à faire cela» , s’est défendu Coach Vahid. Malheureusement pour lui, le Maroc n’a pas été champion d’Afrique et ce sujet risque de revenir sur la table d’ici le choc face à la RDC. Pour éviter de prendre la porte, la qualification sera impérative.