Mondial : l’Espagne coiffe l’Australie après prolongations et se qualifie pour la finale
Longtemps dominés, les Espagnols ont réussi à revenir en fin de match face à l’Australie, vendredi, en demies du Mondial. Après deux prolongations, ils ont arraché leur ticket pour la finale (95-88). La Roja jouera le titre face à l’Argentine.
Il y a onze ans, dans le palais omnisports de Pékin, l’équipe d’Espagne avait pris part à l’un des plus beaux duels de l’histoire de son sport, face aux États-Unis en finale des Jeux Olympiques (défaite 118-107). Dimanche, dans cette même enceinte, elle aura l’occasion de conjurer le sort. Dans un duel étouffant qui ne s’est décidé qu’après deux prolongations et où la Roja a longtemps bafouillé son basket, elle a fini par écarter l’Australie (95-88) et jouera, dans deux jours, la deuxième finale mondiale de son histoire.
Les regrets des « Boomers » seront éternels : invaincus dans la compétition jusque-là, ils avaient pris leur demi-finale – la première de leur histoire en Coupe du monde – par le bon bout, en menant de onze longueurs dans le troisième quart-temps (39-50). Impeccables en attaque dans le sillage d’un Patty Mills étincelant par séquences (29 points mais 6 balles perdues), ils ont fini par se fatiguer et ont laissé l’Espagne, dont le jeu offensif a longtemps été très approximatif, revenir à leur hauteur dans le money time.
Les deux visages de Marc Gasol
Lancée par Ricky Rubio (23 points, 12 passes), bien seul en première mi-temps, l’Espagne s’est ensuite reposée sur Marc Gasol, champion NBA en juin avec les Raptors : à seulement 4 points à la pause (0/4), le pivot a fini la rencontre à 33 points (11/19), 6 rebonds, 4 passes et 2 contres. C’est lui qui a inscrit les lancers francs décisifs pour arracher la première prolongation (71-71), lui qui y a aussi marqué les cinq premiers points (76-71) avant de voir Mills ramener les siens (80-80).
Dans la seconde prolongation, suivie par Kobe Bryant et Manu Ginobili, installés au premier rang de l’arène, le cadet des frères Gasol a encore contribué au 8-0 qui a définitivement placé la Roja en tête (90-82), mais c’est surtout Sergio Llull (12 points), qui avec deux tirs à trois points, a été le responsable de ce renversement de situation. Après deux heures et demie d’un des plus beaux duels du tournoi, la Roja valide donc son billet pour la deuxième finale de son histoire. Elle y affrontera l’Argentine.