Nicolas Dupuis – Coach Madagascar : «On n’a rien à perdre»
Nicolas Dupuis n’a pas été avare en superlatifs pour encenser l’équipe du Sénégal qu’il qualifie de porte-drapeau du football africain au niveau mondial.
Petite finale
«On a été très bien accueilli au Sénégal. Dès l’arrivée à l’aéroport, on a été pris en main. On a mis peu de temps pour rejoindre l’hôtel. J’ai fait le tour du terrain, la pelouse est en très bon état et beau pour faire un bon match. On a beaucoup de fierté de jouer contre une très belle équipe sénégalaise qui porte le drapeau africain au niveau mondial. On est fier de jouer un match important, certes, puisqu’il s’agit d’une petite finale par rapport au groupe. On aurait été mal, si on était venu un peu plus tendu pour faire un résultat de qualification. Nous sommes deux équipes qualifiées. On a tout à gagner et rien à perdre, puisque les Sénégalais sont bien supérieurs à nous.»
Première qualification
«Notre qualification a pris forme avec la double confrontation contre Sao-Tomé. Il fallait qu’on passe par les préliminaires pour être qualifiés pour les phases de groupes. Je suis arrivé, il y a trois ans grâce aux autres qui m’ont très bien accueilli. On a monté petit à petit l’équipe. Et cela a commencé pour les préliminaires. A force de travail et de bons résultats, puisqu’on a gagné les deux matchs contre Sao-Tomé, on a réussi à monter un groupe un peu plus étoffé avec une qualité supérieure. Et on a gagné notre premier match au Soudan. C’était le tournant critique. Mais on s’était dit que c’était possible de le faire. Gagner au Soudan alors qu’on n’était pas encore complet. On avait fait un match moyen, mais courageux avec beaucoup de rigueur. Il nous fallait 10 points. On avait déjà 3 points. On sait qu’à Madagascar, c’est difficile de nous battre. Le deuxième tournant, c’était Rabah, le symposium, qui nous a permis d’y croire un peu plus. Car on est passé de 16 à 24 pour le nombre d’équipes.»
Le point de l’effectif
On a un joueur suspendu, Bolida Nomenjanahary. Il joue à Paris Fc. Il est suspendu pour ce match. Pour l’état d’esprit et la vie de groupe, il va nous rejoindre. Nous ne déplorons aucune blessure sinon la méforme de Falimery. Le retour de blessure de Abel Anicet. On ne prendra aucun risque avec lui. Il revient d’une grave blessure, après une opération au genou. Je tenais qu’il soit là. Mais on ne prendra aucun risque parce que nous sommes déjà qualifiés.»
Délocalisation du match
«Qu’on nous fasse jouer à Dakar ou à Thiès, je crois que la pelouse est meilleure ici qu’à Dakar. Parce qu’on sait entraîner là-bas. On présentera le meilleur 11 présent. On prend ce match aussi pour une séance de travail grandeur nature, parce que nous aurons en face la meilleure équipe africaine, favori de la Can. A nous d’être bons, on va avoir des matchs comme ça à jouer au mois de Juin. Il faut nous préparer à ça.»
La Can 2019
«Notre objectif, c’est rendre le peuple malgache très fier. On l’a déjà rendu très fier en nous qualifiant pour la première fois à une Can. Notre objectif, c’est de faire de bons matchs, de porter haut les couleurs malgaches. Si vous voulez un résultat chiffré, c’est qu’on va essayer de sortir du groupe et d’aller en quart de finale (Can). On attend avec impatience le 12 avril, date du tirage. Un petit poucet fait parfois des miracles. Peut-être que notre chance à nous, c’est de ne pas être attendus. Notre force, c’est l’équipe. C’est une bande de copains de qualité. On n’a pas de grosses individualités dans le groupe. Peut-être Abel Anicet qui a joué la Ligue des Champions. Mais en dehors de lui, peut-être Jérémy Mombris (Grenoble, Ligue 2 France) à Lyon ensuite à Marseille, tous les autres joueurs sont de même qualité. On a un groupe homogène et une bande de copains qui s’entendent bien et qui ont l’habitude de jouer ensemble. On n’a pas des Sadio Mané ou des Kalidou Koulibaly. On a une autre façon d’être, un groupe, une équipe, un comité de normalisation derrière l’équipe.»