Veillée d’armes pour le beach soccer africain
Un long voyage commence toujours par un petit pas. Pour dix formations africaines de beach soccer, cette célèbre citation deviendra réalité ce week-end, alors qu’elles entameront un chemin qui pourrait les emmener jusqu’aux Bahamas à l’occasion du neuvième rendez-vous mondial de la discipline.
Les vainqueurs des quatre barrages aller-retour se qualifieront pour la Coupe d’Afrique des Nations de Beach Soccer de la CAF, où ils retrouveront les hôtes nigérians et un trio de formations nord-africaines déjà qualifiées à la faveur du forfait de leurs adversaires. Il s’agit nommément du Maroc, de l’Égypte et de la Libye, qui ont profité du retrait du Liberia, de l’Ouganda et du Soudan. Prévue à la mi-décembre, la grand-messe continentale permettra à deux nations africaines de composter leur billet pour la Coupe du Monde de la modalité, qui aura lieu dans l’île des Caraïbes au mois d’avril prochain.
Rivalité est-ouest
La grande affiche de ces qualifications mettra aux prises le Kenya et le Ghana, deux équipes prêtes à tout pour remporter ces doubles duels. « Nous respectons notre rival, qui est présent dans le milieu du beach soccer depuis longtemps, mais nous voulons gagner pour aborder le déplacement du mois prochain au Ghana avec un avantage, » souligne le sélectionneur des Harambee Sand Stars, Rajab Babu.
Les supporters kenyans espèrent bien voir les attaquants Mudhafar Swaleh, Fahad Hassan et Mwinyi Manzu marquer leur quota de buts face aux Black Sharks, qui s’appuieront, quant à eux, sur l’expérience de Daniel Kottey Niiquaye. Cet entraîneur avait emmené le Ghana jusqu’à la phase finale 2015, disputée aux Seychelles. Le pays s’y était classé septième et Alexander Adjei avait fini la compétition au sommet du classement des meilleurs buteurs avec 16 réalisations en cinq matches. Il avait également été élu homme du match à quatre reprises.
Les Black Sharks ont financé leur déplacement au Kenya grâce à une aide gouvernementale, un geste qui incite le Président de Beach Soccer Ghana, Yaw Ampofo Ankrah, à croire en les chances de ses protégés de se qualifier pour une troisième phase finale consécutive. « Les Kenyans ont une belle équipe. Ils ont commencé à travailler ensemble il y a six semaines, ce qui est très positif. Mais je suis certain que les Black Sharks vont ramener un succès de Mombasa. Ce n’est pas de l’excès de confiance, mais les garçons sont vraiment prêts à tout donner pour porter haut les couleurs du Ghana. »
Les champions sortants
Madagascar, sacré l’année dernière aux Seychelles à la faveur d’un succès en finale sur le Sénégal, affrontera un adversaire coriace : le Mozambique. Qualifiés à trois reprises pour le rendez-vous continental sans jamais franchir la première phase, les Méridionaux recevront lors du match aller.
Quant au Sénégal, l’une des équipes les plus régulières d’Afrique en beach soccer, puisqu’il n’a manqué d’une seule phase finale continentale, il se rendra au Cap-Vert pour le match aller. Les Lions de la Teranga, triples champions d’Afrique et présents à cinq Coupes du Monde, pourront s’appuyer sur nombre des joueurs présents l’an dernier au Portugal pour le rendez-vous planétaire. À noter que Ngalla Sylla et Seyni N’Diaye étaient alors devenus les deux premiers Africains à prendre part à cinq compétitions mondiales.
La Côte d’Ivoire, seul pays avec l’Égypte et le Nigeria à afficher une assiduité parfaite à l’échelon continental, a rejoint le dernier carré six fois sur sept. En revanche, elle n’a disputé la finale (donnant accès à la Coupe du Monde de Beach Soccer) que deux fois. Elle entamera ces barrages sur le sol tanzanien.
Les matches aller se dérouleront ce week-end et il faudra patienter jusqu’à week-end du 16 septembre pour connaître l’issue.