Souleymane Diawara devant le juge : J’ai été un peu naïf ……

L’ancien défenseur de l’OM, Souleymane Diawara a fait face au juge ce jeudi. Il a comparu à Digne-les-Bains, avec son frère Adama et quatre complices présumés, soupçonnés d’extorsion à l’encontre d’un vendeur de voitures de luxe avec lequel le footballeur avait un contentieux.

A l’audience, l’ancien de l’Olympique de Marseille et de l’OGC Nice a expliqué avoir parlé au téléphone avec le vendeur, pendant cette expédition. « Je lui dis ‘tu m’as souvent menti, je prends quelque chose en garantie, la BMW 7 en caution’. Il a accepté », a-t-il assuré dans les colonnes de Rmc Sport. Souleymane Diawara a précisé que la voiture devait être rendue après un premier versement de 10.000 euros, puis de 2.000 euros par mois ensuite. Vêtu d’une chemise sombre et d’un jean gris, l’ex-footballeur de 40 ans a admis avoir été « un peu naïf » lors de sa première rencontre avec le vendeur de voitures, à l’été 2012 sur une plage de Saint-Tropez. « Je l’ai pris d’affection », a ajouté celui qui est aujourd’hui actionnaire de l’Athletico Marseille (National 2).

« J’aurais dû faire comme tout le monde, porter plainte »

Pourquoi ne s’est-il pas déplacé lui-même chez le vendeur et y a-t-il envoyé son frère et ses complices? « Je n’avais pas le temps, j’avais les entraînements, j’étais fatigué (…) Je ne suis pas un voyou. Je regrette parce que j’aurai dû faire comme tout le monde, porter plainte. La violence, ça ne mène à rien, la preuve cela nous a amenés en prison », a ajouté celui qui avait fait deux mois et demi de détention préventive à l’époque.

Souleymane Diawara, poursuivi pour complicité, avait acheté en 2012 pour 50.000 euros, en liquide, une Porsche Cayenne. Le vendeur, depuis condamné pour escroquerie dans une autre affaire, ne lui aurait pas dit qu’il s’agissait d’une voiture volée. Le tribunal reproche à l’ancien défenseur international sénégalais d’avoir envoyé trois ans plus tard son frère et les quatre autres prévenus au domicile du vendeur à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence), lui réclamant un versement de 50.000 euros à leur tour et repartant avec une BMW « en gage ».