RUSSIE 2018 – ZONE CONCACAF : La joie pour le Panama, le désarroi pour les USA

  • Les qualifications de la CONCACAF ont connu un dénouement inattendu
  • Le Panama fête aujourd’hui sa première qualification pour la Coupe du Monde
  • Le Honduras arrache une place en barrage aux dépens des États-Unis

Les qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du Monde de la FIFA™ sont souvent riches en surprises et en rebondissements. Cette année encore, la compétition préliminaire a tenu toutes ses promesses. Il aura fallu attendre la toute dernière minute de jeu pour être enfin fixé sur le sort des trois nations encore en course. Les rencontres étant programmées à la même heure, les protagonistes ont vu leur destin changer pratiquement d’une minute à l’autre.

À l’heure du bilan, le Panama apparaît comme le grand gagnant de cette ultime journée. Les Canaleros peuvent en effet fêter la première qualification de leur histoire pour la reine des compétitions. Le Honduras a, quant à lui, gagné le droit de livrer bataille à l’Australie pour tenter d’arracher l’ultime accessit. Enfin, les États-Unis sont passés à la trappe et manqueront à l’appel de la Coupe du Monde pour la première fois depuis 32 ans.

Les matches
Trinité-et-Tobago 2:1 États-Unis
Encore auréolés de leur large victoire 4:0 sur le Panama ce 6 octobre, les États-Unisabordaient cette ultime levée en position de force. Les deux points d’avance sur leur premier poursuivant leur donnait une belle marge de sécurité. Grâce à une différence de buts nettement favorable, les Stars and Stripes auraient même pu se contenter d’un nul sur le terrain de Trinité-et-Tobago, lanterne rouge de ce tournoi Hexagonal. Mais le football n’est pas qu’une simple affaire de mathématiques. Les visiteurs ont réalisé une entame épouvantable, sanctionnée d’un but contre son camp d’Omar Gonzalez. Quand Alvin Jones a doublé la mise pour les insulaires avant la pause, les choses ont commencé à prendre une mauvaise tournure. Les Américains ont bien réduit le score par l’intermédiaire du jeune prodige Christian Pulisic dès le retour des vestiaires, sans toutefois parvenir à égaliser. Clint Dempsey a touché du bois dans les dernières minutes, mais les Soca Warriors ont tenu bon jusqu’au bout.

Panama 2:1 Costa Rica
Le Panama nourrissait encore quelques espoirs au coup d’envoi ; 90 minutes plus tard, ses joueurs étaient entrés dans l’histoire. Le Costa Rica n’a pourtant pas pris le match à la légère. Portés par la qualification acquise quelques jours plus tôt, les Ticos ont ouvert le score par Johan Venegas en fin de première mi-temps. Les Canaleros savaient qu’il leur faudrait au minimum un point pour continuer à rêver. Gabriel Torres a remis les deux équipes à égalité en début de seconde période mais, à l’heure de jeu, le Honduras a pris l’avantage sur le Mexique, poussant un peu plus les Panaméens vers la sortie. Alors que tout semblait perdu, Roman Torres a signé le but de la victoire à deux minutes du coup de sifflet, pour la plus grande joie des supporters panaméens.

Honduras 3:2 Mexique
Cinquième à la différence de buts et opposé au Mexique, le Honduras se trouvait dans l’obligation de réussir un double exploit pour continuer à croire en une troisième qualification consécutive pour la Coupe du Monde. Et, de fait, San Pedro Sula a été témoin d’un tour de force peu commun. Menés à deux reprises, les Catrachos ont pris un avantage décisif à l’heure de jeu grâce à Romell Quito. Cette victoire aurait été vaine si les États-Unis avaient réussi à égaliser face à Trinité-et-Tobago, mais le sort en a décidé autrement. À la surprise générale, les Honduriens affronteront donc le représentant de l’AFC le mois prochain.

Le joueur
Le nom de Roman Torres restera à jamais associé à l’un des plus grands moments de l’histoire du football au Panama. Personne n’attendait le puissant défenseur central dans le rôle de buteur providentiel, mais sa reprise de volée à la 88ème minute a tout changé. Sa frappe victorieuse et décisive a également scellé le destin des États-Unis. Le fait que Torres évolue aux Seattle Sounders, en MLS, ajoute une dimension supplémentaire à cet improbable exploit.