Que reste-t-il des champions du monde allemands ?

Placée parmi les favorites, l’Allemagne débute son Euro contre l’Ukraine (dimanche 19h00). Deux ans après le sacre mondial au Brésil, qu’est ce qui a changé dans l’équipe de Joachim Löw ?

Rajeunissement obligatoire

En comparant les deux listes des 23 retenues en 2014 et en 2016, on aperçoit neuf changements. Hormis Mario Gomez, blessé il y a deux ans, tous ces nouveaux visages sont des jeunes joueurs, quatre d’entre eux sont encore éligibles en espoirs (Tah, Weigl, Kimmich et Sané). Philipp Lahm, Per Mertesacker et Miroslav Klose en retraite internationale, quelques changements ont été opérés dans le onze titulaire. Götze et Müller sont désormais les buteurs attitrés de la Mannschaft alors qu’Hector a pris le poste de latéral gauche. Jerôme Boateng, utilisé comme latéral polyvalent entre 2009 et 2014, s’est installé dans la charnière centrale, ce dernier est d’ailleurs le seul joueur à avoir disputé les dix matches des éliminatoires.
Une Allemagne sans buteur ?

L’inamovible Löw

Dix ans. Joachim Löw est à la tête de l’équipe d’Allemagne depuis 2006. En une décennie, il a dirigé 131 matches et devrait battre le record détenu par Helmut Schön depuis 1978 (139 rencontres) si la Fédération allemande le maintien comme sélectionneur après la compétition. Aucun sélectionneur présent à l’Euro n’a eu pareille longévité. Seuls Vicente Del Bosque (Espagne depuis 2008) et Erik Hamren (Suède depuis 2009) ont été nommés avant 2010. L’ancien adjoint de Jürgen Klinsmann a su faire évoluer son système avec les années en renonçant à aligner un véritable avant-centre ou jouant avec un milieu défensif au lieu de deux.
Une Allemagne chancelante

Des résultats moins probants

Il n’y a jamais eu le moindre doute quant à la qualification de l’Allemagne à l’Euro, mais cela n’a pas empêché quelques couacs lors des matches clés de ces éliminatoires où elle termine en tête de son groupe avec un point d’avance seulement. La Mannschaft n’a pas gagné lors de sa double confrontation face à l’Irlande (1-1, 0-1) et elle s’est fait surprendre également en Pologne (défaite 2-0) qu’elle retrouvera jeudi à l’Euro. Deux ans plus tôt, elle était sortie invaincue des qualifications (9 victoires, 1 nul). Autre signe d’inquiétude, la sélection a aussi perdu trois de ses cinq derniers matches amicaux (France 2-0, Angleterre 3-2 et Slovaquie 3-1).