Qualifications au Mondial 2018 : les Bleus muets face au Luxembourg mais toujours premiers

Les Bleus n’ont pas réussi à marquer face au Luxembourg (0-0) mais conservent la première place du groupe A de qualification au Mondial 2018.

Le match : 0-0

Trois jours après avoir s’être ouvert la voie vers la Coupe du monde, l’équipe de France a vu la porte se refermer quelque peu, après son match nul concédé ce dimanche face au Luxembourg (0-0), à Toulouse. Incapables de battre la 136e nation au classement FIFA, certes limitée dans le jeu mais parfaitement bien organisée, les Bleus conservent la tête du groupe A. Mais ils voient la Suède et les Pays-Bas, vainqueurs plus tôt dans la journée, revenir sur leurs talons, à deux journées du terme des qualifications. Le prochain déplacement en Bulgarie, le 7 octobre, vaudra très cher. Et cette fois, il ne faudra pas se manquer.

Face à une formation très regroupée et bien décidée à laisser le moins d’espaces possible aux Bleus, comme à l’aller (3-1) lorsqu’ils leur avaient déjà posé des problèmes, les joueurs de Didier Deschamps ont attaqué la rencontre très fort. D’entrée, ils se sont créé deux grosses opportunités, par Antoine Griezmann (12e et 14e). Mais à l’image du meilleur buteur de l’Euro, les vice-champions d’Europe se sont montrés brouillons. Très mobile, au point parfois d’aller marcher sur les pieds de ses deux attaquants, Kylian Mbappé a tenté l’option individuelle. Mais à défaut d’ouvrir le score à l’issue d’un raid solitaire (22e), le Néo-Parisien a vu son nom scandé par le public. Après une première vague d’occasions, une deuxième lui a succédé. Mais là encore, Paul Pogba (33e et 37e) et ses partenaires ont pêché dans la finition, à l’image de Griezmann, dont le coup franc a heurté la transversale (40e).

Etonnamment accrochée à la mi-temps, au vu du rapport de forces (18 tirs à 1, mais seuls 6 cadrés), l’équipe de France ne s’est pas énervée. Poussée par un Stadium bruyant mais parfois impatient, elle a au contraire accentué sa domination. Sans pour autant parvenir à débloquer la situation (63e et 69e). Voyant son équipe sans solution, Deschamps a choisi de lancer du sang frais (Lacazette, Coman puis Fekir). Sur l’un de ses premiers ballons, Alexandre Lacazette a bien failli se muer en sauveur, mais sa frappe a été détournée par Chris Philipps sur sa ligne (70e), alors que pour une fois, son gardien Jonathan Joubert, était battu. Les assauts tricolores n’ont alors pas cessé de se multiplier, Pogba trouvant encore la transversale de la tête (70e). Les Bleus ont tout essayé sur la fin. En vain. Ils auraient même pu perdre gros si la frappe de Gerson Rodrigues n’avait pas heurté le poteau (79e). C’est finalement presque un moindre mal. Impensable !

Le fait : Gerson Rodrigues trouve le poteau

Entré en seconde période (59e), Gerson Rodrigues aurait pu être le héros de la soirée. Parti en contre-attaque sur le côté, l’attaquant a pris Laurent Koscielny de vitesse et s’est présenté seul devant Hugo Lloris, qui n’avait eu jusque-là rien à faire. Sa frappe enroulée du pied droit a laissé le gardien tricolore sans réaction, mais le ballon a été repoussé par le poteau. Dans la foulée, Umiti a dégagé son camp en catastrophe. Les Français pouvaient pousser un grand ouf de soulagement.

Le joueur : Olivier Giroud totalement absent

Pour la troisième consécutive, Olivier Giroud n’a pas marqué en sélection. Mais pire encore, l’attaquant d’Arsenal ne s’est pas créé la moindre occasion. Bougé par la défense du Grand-Duché, il s’est rapidement agacé. Au milieu de la jeunesse montante tricolore, ses efforts n’ont pas semblé recueillir les faveurs du public, qui l’a sifflé peu avant son remplacement par Lacazette (59e). Chose qui ne lui était plus arrivé depuis un match de préparation à l’Euro face au Cameroun, à Nantes. Depuis, il avait éteint toutes les critiques à son sujet. Elles pourraient bientôt revenir…

Le chiffre : 31

L’équipe de France a tiré trente-et-une fois au but contre trois seulement pour le Luxembourg. Si le chiffre n’est pas étonnant contre un tel adversaire, c’est surtout le peu de frappes cadrées (8) qui soulignent la principale défaillance tricolore ce dimanche.