La presse espagnole juge le PSG avant le choc face au Real Madrid

Alors que le Paris Saint-Germain accueille le Real Madrid pour ses débuts dans cette Ligue des Champions 2019/2020, Foot Mercato a pris la température auprès de journalistes suivant le club de la capitale espagnole.

C’est en train de devenir un classique européen. Mercredi soir, le Paris Saint-Germain accueille le Real Madrid pour ce premier match du Groupe A de la phase de poules de la Ligue des Champions. Un match très attendu en France, mais aussi en Espagne, où on veut voir ce qu’a cette équipe merengue dans le ventre, après un mercato estival considéré comme décevant. Et chez nos voisins ibériques, on suit de près ce qui se passe du côté de Paris, notamment à cause de Neymar et de Kylian Mbappé, dont l’avenir déchaîne les passions en Espagne. L’occasion de partir à la rencontre des journalistes qui couvrent l’actualité du Real Madrid et de voir ce qu’ils pensent de ce choc entre géants européens.

Pour eux, il est difficile de donner un favori pour ce duel, et les avis divergent. « C’est impossible de désigner un favori. Le Real Madrid a deux visages. Si c’est le Real Madrid qui commence et termine le match en dominant, c’est évident qu’il est favori. Mais si c’est le Madrid qui commence bien et ensuite baisse le niveau… », nous explique Eduardo Cornago, journaliste de AS« C’est difficile de donner un favori… les deux ne m’inspirent pas confiance. Je dirais le PSG, mais de très peu, et parce qu’il joue à la maison », nous confie de son côté Óscar Maya de l’agence de presse EFE, alors qu’Iván Vargas de Fichajes.com voit le Real Madrid s’imposer à cause des absences à Paris : « je pense que le Real est favori, mais à cause des blessures. Le Real a beaucoup de problèmes défensifs, et Mbappé et Neymar étant absents, ce ne sera pas pareil avec Icardi ou Sarabia ».

Ce PSG est-il meilleur que celui de 2018 ?

En Espagne aussi, les observateurs ont donc du mal à désigner un vrai favori. Il est en revanche intéressant de voir comment nos confrères ibériques voient ce PSG par rapport à celui que les Merengues avaient affronté en huitièmes de finale en 2018. « Je pense qu’il est moins bon, surtout qu’à l’époque Neymar était là. Tous les joueurs étaient en forme à l’époque. Après, l’effectif est plus équilibré lorsqu’il n’y a pas d’absences, mais pour ce match, il est plus faible que la dernière fois », explique Iván Vargas. Pour Óscar Maya, ce Paris Saint-Germain fait en tout cas moins peur : « je le vois moins fort que les années d’avant. Je crois qu’il ne fait plus aussi peur que lorsqu’il a démarré son projet, mais il y a un avantage : c’est surtout une équipe maintenant. Ils ont recruté des joueurs d’un profil moins médiatique que ceux dont on avait l’habitude, comme Sarabia et Gueye, mais qui étaient nécessaires. Par rapport à celui de 2018, ça dépend du fait que Tuchel réussisse ou non à transmettre ses idées et qu’il ne rende pas fous ses joueurs comme à Dortmund ».

Les plus grosses stars de l’effectif ne seront pas là, mais nos collègues espagnols sont conscients de la qualité du groupe parisien, et ils savent à quels joueurs vont devoir faire attention les Madrilènes. « S’il joue, même s’il a été blessé un moment, je pense qu’Ander Herrera peut être intéressant, d’autant plus que le Real a beaucoup d’absents au milieu. Si le PSG prend le contrôle au milieu, ça peut créer des problèmes. Icardi, je l’ai vu un peu l’autre jour, mais je ne pense pas qu’il soit encore intégré au système de Tuchel », lance Iván Vargas. Mais pour les autres, l’attaquant argentin est bien le joueur qui fait le plus peur, comme l’affirme Óscar Maya : « avec ces absences, j’imagine que Tuchel alignera Di Maria, Icardi et Sarbia (ou Draxler) devant, ce n’est pas mal du tout. Surtout avec les absences du Real Madrid en défense, même si celle de Marcelo pourrait presque être bénéfique. Si on met de côté Di Maria et sa vitesse, je retiens Icardi. Son envie de se montrer face à une défense fébrile composée de Varane et Militão sera un danger important ».

Le PSG n’est pas forcément un favori pour le titre final mais a ses chances

« Si je ne dis pas de bêtise, c’est l’heure d’Icardi », confirme ainsi Eduardo Cornago, qui voit en tout cas le Paris Saint-Germain aller loin dans cette compétition. « Le PSG est retombé sur terre. Je crois que ces deux saisons avec des grandes stars et peu de succès lui ont fait du bien. Maintenant, le PSG a cette tranquillité pour gagner la Ligue des Champions », ajoute-t-il, affirmant aussi que le club de la capitale française a « beaucoup d’options pour aller au bout ». Pour les deux autres interrogés, le ton est un peu plus mesuré. « Le PSG a des options oui, mais je ne le mettrais pas dans mes quatre favoris par exemple. Ça dépendra aussi du fait que Mbappé et Neymar arrivent en forme au moment décisif de la saison, les éliminatoires, il est temps que ça arrive », analyse Óscar Maya, alors qu’Iván Vargas en fait plus un outsider qu’un favori : « je ne le vois pas parmi les favoris, mais il fait partie des équipes qui peuvent gagner. Il n’y a pas de favori clair, pas d’équipe trop au-dessus, je les vois parmi les outsiders. Le fait qu’il n’y ait personne vraiment au-dessus fait que le PSG peut prétendre au titre ». Rendez-vous demain soir aux alentours de 23h pour avoir un premier élément de réponse sur le potentiel de ce Paris Saint-Germain en Europe.