Parcours des « Lions » au Gabon : Toujours ces mêmes similitudes qu’en 2002

Neuf ans après, revoilà donc le Sénégal en quarts de finale de CAN. Autant dire une éternité pour un pays dit de football, même s’il n’a jamais remporté le trophée continental majeur. Mais, contrairement à 2006 en Egypte, les « Lions » ne doivent cette présence au second tour qu’à la force de leurs jarrets.

On se souvient que cette année-là, l’équipe entrainée par Abdoulaye Sarr et Amara Traoré était passée par le chas d’une aiguille, accédant en quarts de finale après une victoire sur le Zimbabwe et deux défaites face au  Nigeria et au Ghana. Cette fois, c’est haut la main que la formation emmenée par Aliou Cissé a acquis son ticket pour la suite de « Gabon 2017 » : deux victoires suivies d’un nul. Comme en 2002 au Mali, lorsque le Sénégal avait atteint la finale perdue aux tirs au but contre le Cameroun. Comme en 2002 donc, la qualification a été acquise au bout de 2 matches. Et comme Bruno Metsu, le coach d’alors (contre la Tunisie), Aliou Cissé a considérablement fait tourner son effectif lors de la troisième rencontre (face à l’Algérie), alignant d’entrée 10 nouveaux joueurs par rapport à la sortie précédente. Avec le même bonheur : un nul décroché de haute lutte par l’équipe bis.

Alors que se profile le quart de finale de samedi prochain à 19 heures à Franceville, on peut se permettre d’aller encore plus loin dans les similitudes par rapport à 2002. En effet, avec pour adversaire le Cameroun – comme la RD Congo, il y a quinze ans, au Mali – ce sera une équipe d’Afrique centrale qui se dressera devant les « Lions » du Sénégal. Un sacré client si l’on se réfère au palmarès des « Lions indomptables », quatre fois vainqueurs de l’épreuve dont l’avant-dernière aux dépens de leurs cousins et rivaux du Sénégal en 2002. Aliou Cissé, l’actuel coach qui était alors le capitaine de l’équipe du Sénégal et qui avait le malheur de rater son tir au but a beau appeler à « ne pas réveiller les morts » et à ne pas parler de revanche, les morts ont ressuscité d’eux-mêmes. Il faudra juste, pour lui et ses joueurs, ne pas avoir peur des fantômes. C’est le seul moyen de marcher sur les traces de la génération de 2002. Jusqu’en finale. Et là, ce sera à cette cuvée d’écrire sa propre histoire. Mais comme à chaque tour suffit sa peine, ils doivent s’employer à négocier victorieusement cet obstacle venu d’Afrique centrale, ainsi que leurs grands-frères l’avaient si bien fait en 2002.