La Nazionale a de l’Espoir malgré la non-qualification au Mondial 2018

Eliminée dès la phase de groupes des Coupes du monde 2010 et 2014, l’Italie ne disputera même pas l’édition 2018. Mais le creux générationnel dont a été victime la Nazionale devrait prendre fin : les jeunes poussent.

«Fuori Tutti», «Tout le monde dehors», titre le Corriere dello Sport en ce triste mardi matin pour les Italiens. Un titre à double sens qui appelle à de grands changements au sein de la sélection nationale. «Ventura va s’en aller mais il ne devrait pas être seul seul», prédit le quotidien sportif. En effet, Buffon, De Rossi, Chiellini et Barzagli vont arrêter la sélection. Parolo pourrait suivre. Mais l’Italie devrait vite rebondir. Finalistes de l’Euro Espoirs 2015, finalistes de l’Euro U19 l’an passé, troisièmes du Mondial U20 il y a quelques mois, ses jeunes sont prometteurs. Les grands clubs locaux leur offrent beaucoup de temps de jeu, suivant l’exemple de la Juventus.

Gardien : Donnarumma, l’héritier

Gianluigi Buffon a été un immense successeur à la légende Dino Zoff et autres Zenga, Pagliuca, Toldo. Désormais retraité, le gardien de la Juventus va pouvoir regarder son héritier annoncé, Gianluigi Donnarumma, s’épanouir dans le but de l’Italie. Le prodige milanais de 18 ans, 5e de notre Top 50 des U21, a déjà porté le maillot de la Nazionale à quatre reprises. Derrière lui, les prometteurs gardiens de l’Udinese Scuffet et Meret ont déjà été appelés en sélection A en 2017. Né en Indonésie, Emil Audero a débuté en mai dernier avec la Juventus et fait ses gammes à Venise, en Serie B.

Donnarumma, le gardien de l'Italie pour l'avenir. (S.Mantey/L'Equipe)
Donnarumma, le gardien de l’Italie pour l’avenir. (S.Mantey/L’Equipe)

Défense : Les jeunes sont déjà intégrés

La défense va perdre Chiellini et Barzagli. Bonucci devrait rester pour encadrer les nouveaux avec Zappacosta et Darmian. Parmi eux, Rugani (dans l’équipe type de Serie A 2015), SpinazzolaCaldara (tous trois appartenant à la Juventus) et le Milanais Romagnoli sont titulaires en Serie A. Certains font déjà partie de la sélection depuis plusieurs mois et comptent plusieurs capes. Victime d’une rupture des ligaments croisés mi-septembre, Andrea Conti (Milan) pourrait aussi intégrer l’équipe à moyen terme.

Milieu : L’entrejeu peut attendre

Dans l’entrejeu, l’Italie n’a pas un besoin urgent de renouvellement malgré l’arrêt de De Rossi et sûrement de Parolo. Candreva (30 ans), Florenzi (26 ans), Insigne (26 ans) et Verratti (25 ans) ont encore de belles années devant eux. Cela tombe bien car en dehors de Bernardeschi (13 sélections à 23 ans) et de Gagliardini (qui joue beaucoup avec l’Inter et compte trois capes), les autres jeunes milieux doivent encore progresser. Pellegrini (qui a débuté avec l’Italie en juin) n’est pas encore indiscutable à la Roma. A 19 ans, Locatelli joue assez peu au Milan. Âgés de 20 ans, Mandragora et Barella sont titulaires, mais dans de petits clubs (Crotone, Cagliari).

Attaque : Les pépites arrivent

L’Italie va avoir le choix en attaque puisque de nombreux joueurs ont éclos ces derniers mois dans le sillage d’Andrea Belotti (23 ans). Le prolifique attaquant du Torino a déjà été sélectionné treize fois et il devrait être l’un des grands transferts de l’été prochain, avec un prix dépassant les 100M€. L’ex-Milanais Andrea Petagna, qui a débuté en mars dernier contre les Pays-Bas, est titulaire à l’Atalanta. En quatre ans de Serie A avec Sassuolo, l’ailier Domenico Berardi a été décisif à 74 reprises (43 buts, 31 passes). Mais il n’a pas encore joué pour la Nazionale tout comme Federico Chiesa (le fils de Enrico évolue à la Fiorentina), Patrick Cutrone (cinq buts cette saison avec le Milan) ou Riccardo Orsolini(meilleur buteur du dernier Mondial U20, il appartient à la Juve). La Vieille Dame couve aussi Moise Kean, qui a joué quatre matches pour elle alors qu’il n’a que 17 ans.

Andrea Belotti va désormais mener l'attaque italienne. (Reuters)
Andrea Belotti va désormais mener l’attaque italienne. (Reuters)