Ligue 1 : un Strasbourg héroïque fait chuter le PSG pour la première fois de la saison

Le PSG a perdu pour la première fois de la saison, toutes compétitions confondues, à Strasbourg (1-2) lors de la 16e journée de Ligue 1. Da Costa et Bahoken ont été les buteurs du club alsacien, alors que Mbappé avait égalisé pour le leader du Championnat de France.

Le match : 2-1

Un véritable coup de tonnerre vient de s’abattre sur le foot européen. Impressionnant depuis le début du mois d’août, le PSG a connu sa première défaite de l’exercice 2017-2018, à l’est.

Mais si nous aurions davantage parié sur son déplacement à Munich, mardi contre le Bayern, pour voir le club parisien chuter, c’est à Strasbourg que le leader du Championnat de France a craqué pour la première fois de la saison toutes compétitions confondues (1-2).

Unai Emery va-t-il regretter ses choix ? En laissant Cavani et Verratti sur le banc au coup d’envoi, l’entraîneur espagnol s’est privé de la grinta incomparable de son Uruguayen et de la technique de l’Italien, deux domaines dans lesquels le PSG a péché, notamment durant les quarante premières minutes, où il fut méconnaissable.

Car durant la majeure partie de la première période, Strasbourg a mangé dans l’envie et l’agressivité une équipe parisienne suffisante, à l’image de l’ouverture du score de la tête Da Costa (1-0, 13e), survenue après un coup de pied où la rigueur défensive du PSG a laissé à désirer.

La suite ? Le PSG a progressivement accéléré, Mbappé égalisé sur un service de Rabiot (1-1, 42e) et Pastore manqué de peu de lui donner l’avantage après un superbe enchaînement sur lequel son tir a heurté le poteau droit de Kamara (45e).

Mais alors que le vice-champion de France semblait avoir pris la mesure de son adversaire, c’est Strasbourg, sur un contre rondement mené, qui a repris l’avantage sur une superbe frappe de Bahoken (2-1, 65e), après une déviation de Da Costa, buteur et donc passeur.

Privée pour la fin de la partie de son gardien titulaire, sorti sur blessure, l’équipe alsacienne a tenu héroïquement et résisté à neuf (oui neuf !) minutes de temps additionnel pour créer l’exploit et devenir le premier promu depuis Reims, en mars 2013, à battre le club parisien.

Dominé pour la première fois depuis son déplacement à Nice le 30 avril dernier (1-3), le PSG, qui avait frôlé la défaite à Marseille (2-2, le 22 octobre) n’est donc pas invincible, comme beaucoup le pensaient. Non, le Championnat de France n’est pas – déjà – terminé.

Le joueur : Cavani, un être vous manque

Certes, son remplaçant à la pointe de l’attaque parisienne, Kylian Mbappé, a marqué dans cette rencontre. Mais alors qu’il n’est entré en jeu qu’à un quart d’heure du terme de la rencontre à la place de Di Maria (75e), Edinson Cavani a rappelé pourquoi il était si essentiel au PSG.

Tout d’abord dans son profil, car l’attaquant, capable de décrocher, presser, est unique, à l’image de son jeu de tête. Mais également dans sa mentalité. Car durant les 40 premières minutes du match, les joueurs d’Unai Emery ont fait preuve d’un manque d’envie et d’agressivité en totale contradiction avec le caractère de l’ancien Napolitain.

Et nul doute que les supporters parisiens se posent, ce samedi, cette question : pourquoi l’international uruguayen n’est entré en jeu qu’à 15 minutes de la fin du temps règlementaire ?

Le fait : le réalisme de Strasbourg

Si le PSG a manqué de justesse devant le but adverse, à l’image des ratés de Di Maria (39e, 41e), du poteau de Pastore après une inspiration géniale (45e), ou d’un Cavani mis en échec par Oukidja au bout du bout (90e+8), Strasbourg a fait preuve d’une redoutable efficacité.

L’équipe de Thierry Laurey n’a tenté sa chance qu’à cinq reprises dans la rencontre et a marqué sur ses deux seuls tirs cadrés. Un bilan qui tranche avec celui du PSG, auteur de 29 tirs dans le match (un record cette saison en L1) pour un seul but face à l’avant-dernière plus mauvaise défense du Championnat.