Ligue 1 Sénégalaise , Bilan à mi-parcours : Teungueth Fc, leader à tous les niveaux

Leader du championnat de Ligue 1 après 13 journées, meilleure équipe à domicile et à l’extérieur, meilleure attaque et meilleure défense, Teungueth Fc a outrageusement dominé la première moitié de saison.

 

Derrière les Rufisquois qui semblent intouchables, Jaraaf, Douanes et Dakar Sacré-Cœur sont les mieux placés dans la course au titre. Le fait le plus marquant de ce classement à mi-parcours est, sans conteste, l’absence dans le top 3 du champion sortant.

Avec sa victoire (1-0) sur Cneps, Teungueth Fc a clos de la plus belle des manières la phase aller du championnat national samedi dernier à  domicile. Entre surprises et déceptions, cette première partie de l’exercice a été assez riche en rebondissements. Le club rufisquois occupe la tête avec des statistiques à faire pâlir les cadors habituels. Tfc qui a insufflé un courant d’air frais au championnat, compte un total impressionnant de 33 points. C’est bien simple, en 13 rencontres, Tfc en a remporté 10 victoires, pour 3 nuls et aucune défaite. Meilleure attaque (22  buts) devant Diambars (18 buts), elle possède l’arrière-garde la plus imperméable avec seulement 6 buts encaissés, soit 2 de moins que son deuxième poursuivant, l’As Douanes. Avec 12 points d’avance sur ses deux poursuivants immédiats, l’équipe de Youssoupha Dabo, promu en 2017, si elle continue sur cette même dynamique, pourrait être le 10e champion du Sénégal de l’ère professionnelle.

 

 Un rythme de champion, même si l’on s’en défend…

Alors qu’on lui demandait de donner son avis sur la première moitié du championnat de L1, Saer Seck, le président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) avait eu ses mots : « Le premier constat, c’est de noter le parcours sans faute de Teungueth FC qui caracole en tête du championnat… Il y a longtemps qu’une équipe ne s’est pas détachée comme l’équipe rufisquoise s’est détachée ». C’était avant la 13ème journée qui marquait la fin du parcours aller. Les Rufisquois comptaient à cet instant 1 points d’avance sur leur suivant le plus immédiat, le Dakar Sacré-Cœur (30 contre 19).

Depuis le club du président Babacar Ndiaye a ajouté un dixième succès à son actif (pour 3 nuls) aux dépens du CNEPS Excellence, la lanterne rouge. Et a, dans la foulée, porté son avance à 12 longueurs, puisque le DSC s’est fait battre lors de cette 13ème journée par le Casa Sports (1 – 2), et a été doublé par l’AS Douanes tombeur de Mbour Petite Côte.

Teungueth FC a donc bouclé la phase aller invaincu. Masi, ce n’est pas le plus important, selon son coach, Youssouph Dabo. « Ce sont les autres qui se focalisent sur notre invincibilité. Nous, on pense plutôt à ce qui est devant nous. Et ce qui est devant nous, c’est notre prochain match en coupe du Sénégal », a-t-il déclaré, samedi au stade Ngalandou Diouf, à la suite de la victoire de ses troupes sur le CNEPS Excellence. Dabo n’est d’ailleurs pas loin de penser que c’est parce que tout le monde parle de cette invincibilité de son équipe que ses joueurs ont livré, samedi, face à la lanterne rouge, leur match le moins abouti. « Notre prestation collective n’a pas été à la hauteur de ce que nous produisons d’habitude ». N’empêche, son équipe s’est imposée pour conforter sa

Pour l’ancien entraineur du Stade de Mbour, « avec la fin du parcours aller, on peut dire qu’on a juste bouclé la première mi-temps. Il reste la deuxième à jouer ». Et selon Dabo, pour que son équipe fasse au moins aussi bien que lors de la première phase, il lui faudra « beaucoup de concentration et faire preuve d’humilité ». Mais d’ores et déjà, il a estimé que « 10 victoires pour 3 matches nuls, c’est très bien » et à promis « nous allons travailler encore plus pour faire mieux » lors de la phase retour.

  Youssouph Dabo ne le reconnaitra pas. Mais un leader invaincu après 13 matches, 12 points d’avance sur le deuxième au classement, la meilleure attaque avec 22 buts marqués, la meilleure défense avec seulement 6 buts concédés ! C’est bien des stats de (futur) champion. Car, on voit mal les Rufisquois perdre pied au point de laisser fondre cette colossale avance sur des suivants loin d’être aussi réguliers. « Ça va très vite en football », s’est-il permis de philosopher malgré les excellents états de service de son équipe.

Dans tous les cas, si lui a refusé de voir plus loin que le prochain match de son équipe, il n’en va pas de même pour le public rufisquois. Dans les travées du stade Ngalandou Diouf, on se prend à rêver éveillé du premier titre de champion du Sénégal pour la Vieille Cité. Une saison après la coupe du Sénégal qui était revenue dans la ville de Mame Coumba Lamba, 42 ans après le sacre des Saltigués, ce serait une belle progression pour Teungueth FC et une belle récompense pour le perce-muraille gambien Guibril Syllah, le très technique Baye Djiby Diop, l’excellent portier Baye Assane Cissé, le robuste Moutarou Baldé, le buteur Bouly Jr Sambou et leurs partenaires.

 

Promus en difficulté

  Diambars revenait cette saison en L1 après une saison passée en L2. Le Cneps Excellence de Thiès, lui, découvrait l’élite après un parcours express qui l’a fait passer du National à l’élite nationale du football pro. Après les 13 journées coïncidant avec la fin de la première phase du championnat, les deux promus semblent avoir du mal à s’adapter. Cependant, les Académiciens de Saly sont mieux lotis que les Thiessois, lanterne rouge. Dans chaque camp donc, on a intérêt à hausser la cadence lors de la seconde moitié du parcours pour ne pas reprendre l’ascenseur.

Diambars, des statistiques peu flatteuses à domicile

Depuis le début de l’exercice, Diambars (11e, 14pts) n’a pas gagné le moindre match à domicile. Une première dans les annales du club de Saly qui a réalisé la pire première partie de championnat chez lui. Pas très efficaces ni réalistes, les protégés de Papa Boubacar Gadiaga qui pointent à la 10e place du classement (14 points), du fait notamment de leurs mauvais résultats à la maison (15 points perdus à domicile !) peinent à rassurer. Derniers de la classe à domicile, les Académiciens (0 victoire, 3 nuls et 2 défaites) n’ont pris que 3 points sur 18 possibles à Fodé Wade. Que ce soit contre Casa (1-2, 1e journée), Stade de Mbour (1-1), Tfc (défaite 1-2, 6e journée) ou Jaraaf (défaite 0-1,  9e journée), Ngb (1-1, 11e journée) et Pikine (1-1, 13e journée), Diambars a peiné à trouver la clef du succès chez lui. Si bien qu’après 13 levées, le public de Fodé Wade piaffe toujours d’impatience de célébrer, dans une grande communion avec ses joueurs, un tout premier succès.

En attendant, Diambars offre deux visages cette saison : celui fébrile à domicile et celui qui voyage plutôt bien (14 points pris à l’extérieur). Après une première partie chaotique, Gadiaga sait que le plus dur est devant lui. Il aura donc la lourde tâche, dans la seconde phase, de s’employer à gommer cette irrégularité qui crée bien des soucis à son équipe et à inverser la tendance. Pour y arriver, ses joueurs sont condamnés à se montrer beaucoup plus efficaces, surtout à domicile. Mais la question est de savoir si Gadiaga saura donner une nouvelle impulsion à ses joueurs et faire oublier cette première partie de saison pas très conforme aux standards de Diambars.

 

CNEPS EXCELLENCE : Les Thiessois n’ont toujours pas trouvé la bonne mesure

« L’objectif qui nous a été fixé, c’est le maintien. Et il ne me traverse même pas l’esprit qu’on n’y parviendra pas ». La conviction est forte. Elle est pourtant du coach de l’équipe la moins bien placée du championnat de L1 : Gaoussou Dramé du Cneps Excellence, promu et lanterne rouge au terme de la phase aller avec seulement 12 points. Alors, des paroles en l’air ? Pas du tout. Le technicien thiessois fonde son optimisme sur, au moins, deux facteurs. D’abord, malgré la très peu enviable position de son équipe et les 5 défaites enregistrées en 13 journées, il estime qu’ « aucune équipe ne nous a dominés dans le jeu. Nous avons montré que toutes ces soi-disant grandes équipes ne nous sont pas supérieures ». Et de détailler : « Nous avons battu Gf, la championne en titre chez elle, avons aussi battu le Dsc qui était 2ème au classement. Et nous avons mené jusqu’à la dernière minute face au Jaraaf avant d’être rejoints au score. Et nous avons fait jeu égal avec le leader incontesté de la L1, Teungueth Fc chez lui ». Ensuite, Gaoussou Dramé semble avoir beaucoup et vite appris de la L1 que lui et son équipe découvrent cette saison seulement. « S’il y a une chose que nous savons désormais, c’est qu’il ne suffit pas de bien jouer pour faire bonne figure dans l’élite. Nous savons ce qui nous manqué et nous irons le chercher », affirme-t-il fermement.

Selon Dramé, jusqu’ici son équipe a tenu à compter sur les mêmes éléments qui l’ont fait monter de National 1 à la L1. Mais, cela ne saurait suffire. Car l’apprentissage de l’élite a été assez difficile pour eux. « Nous allons chercher des joueurs expérimentés qui seront payés pour jouer et gagner », révèle-t-il non sans signaler que ses actuels éléments jouent juste pour se faire plaisir et, accessoirement, taper dans l’œil de recruteurs pour aller monnayer leur talent ailleurs. Confirmation de son capitaine Marc J.A. Mendy, « nous connaissons nos limites et nos lacunes. Et l’on va travailler à les gommer pour mieux aborder la phase retour du championnat ».

Il le faudra bien si « le seul représentant du département de Thiès en L1 », selon la formule de Gaoussou Dramé, ne veut pas retomber en L2, une petite saison après avoir découvert la L1. Et il lui faudra s’améliorer sur tous les chapitres : apprendre à gagner à domicile (1 seule victoire en 7 matches contre le Dsc) et à bien voyager (1 seule victoire contre Génération Foot, champion en titre ; ce qui devrait lui donner des idées) ; mais aussi marquer plus souvent (5 buts inscrits) et encaisser moins souvent (10 buts concédés).

Enfin, selon le technicien thiessois, sa formation a souvent été « victime des aléas du jeu », comme, d’après lui, samedi dernier à Ngalandou Diouf face au Teungueth Fc ; puisqu’il est d’avis que son équipe a perdu « par décision arbitrale ». Il avertit même que désormais son équipe va écrire officiellement pour récuser certains arbitres qui s’acharnent contre le Cneps Excellence. « Ce n’est pas parce que nous venons de L2 qu’il faut nous sacrifier », clame-t-il avec force.

Ça tombe bien : pour la 14ème journée, la première de la phase retour, le Cneps se déplacera chez l’autre promu, Diambars qui l’avait battu d’entrée ; mais qui n’a jusqu’ici remporté aucun match sur ses installations de Saly. L’occasion pour les Thiessois d’en profiter pour lancer enfin leur saison ? On attend de voir.

Crise de régularité

L’irrégularité est un symptôme récurrent dans le championnat de Ligue 1. Si l’on scrute les statistiques, on se rend compte, cette année, que Teungueth Fc est l’une des rares équipes à être … régulière. Le club rufisquois a enchaîné 5 victoires, de la 3e à la 7e journée. Une performance qui lui a d’ailleurs permis de consolider son leadership et d’accroître son avance sur ses poursuivants (12 points sur Jaraaf et Douanes). Teungueth Fc a ensuite remis ça avec trois victoires de rang (2-1 contre Génération foot ; 2-1 contre As Pikine et 1-0 contre Cneps) pour terminer la phase aller sur une très bonne note.

Après Tfc, seule Gorée peut se targuer d’avoir réussi cette prouesse. Les Insulaires qui restaient sur une série de 6 matches sans victoire (5 défaites et 1 nul), ont dû attendre la 7e journée pour enregistrer leur premier succès (3-0, contre Ngb). Depuis, ils ont enchaîné deux autres victoires, contre Génération Foot (1-0, 8e j) et Pikine (2-0, 9e j). Ce qui avait d’ailleurs permis à l’équipe de Cheikh Sidath Sarr de céder le bonnet d’âne au Cneps et de se hisser à la 8e place. Ils n’ont cependant pas réussi à confirmer leur progression, freinés par Cneps (1-1, 10e j) et Casa Sports (0-0, 11e j).

Champion mal en point : Génération foot, une irrégularité maladive

Le tenant du titre ne se présente pas comme le meilleur candidat à sa succession. En effet, Génération foot a vécu une première partie de saison bien compliquée et très loin des attentes. Après sa folle saison 2019, de nombreux observateurs pensaient Gf était capable de rééditer le même exploit et figurer en bonne place dans la course au titre. Il n’en est encore rien. Les promesses ne sont pas, pour l’heure, suivies sur un plan comptable (2 victoires en 13 sorties). Les hommes de Djiby Fall avaient pourtant débuté ce championnat pied au plancher, avec 2 victoires contre Jaraaf (1-0) et Mpc (1-0). Mais ce fut un feu de paille. Les Grenats ont depuis  comme du plomb dans l’aile. Ils ont pris l’eau, enchaînant 9 matches sans victoire (de la 3e à la 11e journée). Aucune autre équipe n’a fait pire.

Aujourd’hui, Gf stagne à la 12e place du classement. Une carence au niveau offensif (11 buts marqués) et une friabilité défensive (13 buts encaissés) de l’équipe de Déni Biram Ndao qui propose pourtant un contenu assez intéressant, sont les facteurs explicatifs de cette première partie de saison complètement ratée. Pis, le champion sortant souffre d’une irrégularité maladive et, faute d’avoir réussi à trouver la clé du succès, n’est pas parvenu à sortir de cette spirale négative. Génération foot qui a subi, chez elle, la loi de Ngb (1-2), Douane (0-2), Gorée (0-1), Dsc (1-2) et même du promu, Cneps (0-1), a perdu le contact avec la tête depuis la 4e journée et s’est plus que jamais enfoncée dans le doute.

Incapable de rester sur sa dynamique de la saison écoulée où elle n’avait perdu qu’une seule fois en 26 journées (1-3, contre l’As Douanes) GF a montré des signes de guérison après une victoire retentissante (3-0) contre Diambars. Un succès qui lui a permis de souffler un peu. Mais cette mini-révolution n’était qu’un coup d’épée dans l’eau. Gf a été accroché par le Ndiambour  (0-0) lors de la clôture de la phase aller ; un petit point, certes, mais qui lui permet de s’extraire de la zone rouge. Avec cette première phase chaotique, la sonnette d’alarme doit être tirée rapidement si Mady Touré ne veut pas voir son effectif évoluer en Ligue 2 la saison prochaine. L’équipe devra trouver la bonne carburation et se remettre dans le sens de la marche. Le coach Djiby Fall a du pain sur la planche. La trêve lui permettra certainement de trouver des solutions et remotiver sa troupe afin de lui éviter le naufrage.

Meilleure équipe à domicile : Stade de Mbour assure derrière Teungueth

Si retrouver le Tfc à la première place de la meilleure équipe à domicile (16 points sur 18 possibles) n’a rien d’étonnant, voir le Stade de Mbour pointer à la deuxième place (11 points) est bien une surprise, si l’on se souvient de son début de saison calamiteux avec 3 défaites de rang contre Douanes, Dsc et Tfc. Mais la suite a été beaucoup plus concluante pour les protégés de Cheikh Guèye qui ont réussi un sursaut d’orgueil lors de la 5e journée (victoire 2-0 contre Ndiambour), puis deux succès contre Cneps (2-0 ; 11e journée) et Gorée (2-1 ; 13e journée), relançant ainsi leur machine. Le Stade de Mbour, au terme d’une phase aller ponctuée de 4 victoires, 4 nuls et 5 défaites pointe à la 7e place du classement général.

Si les « Stadistes » peuvent se targuer de leurs bons résultats enregistrés à la maison, leur situation n’est guère reluisante à l’extérieur où ils n’ont pu engranger que 5 points (1 victoire, 2 nuls et 3 défaites). L’efficacité leur a cruellement fait défaut, eux qui n’ont trouvé qu’à cinq reprises le chemin des filets. Leur attaque a tourné à une moyenne d’un but par match, beaucoup moins que Diambars avec ses 13 réalisations. Mais s’ils veulent se mêler dans la course en tête, ils devront apprendre à bien voyager.

Confirmation : Dakar Sacré Cœur, une transition bien réussie

Le championnat de Ligue 1 Pro n’en est qu’à sa moitié et Dakar Sacré Cœur fait partie des équipes qui se sont illustrées de fort belle manière. Le club de la Sicap, avec à sa tête Hassane Fall, est en train de confirmer sa belle saison de l’année dernière. Ceux qui ont longtemps épilogué sur les capacités du jeune technicien à suivre le rythme sont en train de se faire une religion.

La saison 2019-2020 était celle de la transition pour Dakar Sacré Cœur après le départ de Bruno Rohart. Beaucoup craignaient une décadence du club et leurs craintes étaient légitimes tant le technicien français a marqué la jeune histoire de Dakar Sacré Cœur. C’est lui qui avait fait monter le club en Ligue 1 en 2017 en décrochant le titre de champion de la Ligue 2, réussi à le maintenir la saison suivante et décroché une troisième place historique en championnat l’année dernière. Difficile de faire mieux. Mais son suppléant, Hassane Fall, qui a été son adjoint durant ces trois dernières années, est en train de montrer qu’il n’est pas sorti de nulle part, qu’il connait les rouages du club et qu’il a les épaules assez larges pour maintenir le flambeau.

Treize matchs plus tard, les faits semblent lui donner raison. A la tête de cette jeune équipe, Hassane Fall a récolté 5 victoires, 4 matchs nuls et autant de défaites, 15 buts marqués pour 11 encaissés. Toutefois, les partenaires de Mouhamed Diop semblent plus à l’aise lorsqu’ils évoluent à l’extérieur. En sept rencontres disputées hors de leurs bases, ils ont réussi à engranger 11 points soit 3 victoires, 2 nuls et autant de défaites, marqué neuf fois et encaissé 5 buts. C’est mieux que les 8 points récoltés à domicile dans un bilan équilibré (2 victoires, 2 nuls, 2 défaites, 5 buts marqués, 4 encaissés). Des chiffres qui placent Dakar Sacré Cœur à la 4eplace avec 19 points à deux unités de la deuxième place occupée par Jaraaf. Le gap n’est pas insurmontable, mais il semble loin du total du leader, Teungueth Fc (33pts). Pour espérer, en tout cas, faire au moins aussi bien que la saison dernière, les Sicapois devront se montrer plus conquérants à domicile tout en restant solides à l’extérieur.

Enjeux et défis

Le confortable leader qui soutient qu’on n’en est qu’à la mi-temps et que tout reste possible dans ce championnat de Ligue 1 de football. La lanterne rouge qui jure sur tous les saints du ballon rond qu’elle ne se voit même pas dans ses pires cauchemars retourner en Ligue 2. Entre les deux, un qui annonce que désormais tout le monde est à zéro point et un autre selon qui même la belle échappée en tête de course n’est pas forcément décisive pour la suite des opérations.

Tout cela pour dire que la deuxième moitié du championnat de L1 promet d’être très disputée. Et il est vrai qu’à l’exception de Teungueth FC qui écrase la concurrence, toutes les équipes se tiennent se tiennent d’assez près. On a longtemps cru que l’US Gorée était définitivement abonnée aux places de relégable, jusqu’à ce qu’elle enchainât les bons résultats pour se hisser en milieu de tableau. Quid du Jaraaf qui, après un retard à l’allumage, a retrouvé son rythme de diesel pour se positionner à la deuxième place du classement ? Ou, à l’inverse de NGB Niary Tally qui semble perdre pied petit à petit au point de finir la phase aller à l’avant-dernière place ? Même Génération Foot, championne en titre qui a survolé les joutes la saison passée, a connu un inquiétant coup de mou avant de commencer à reprendre des couleurs et d’amorcer (peut-être) une remontée en apnée vers les sommets.

En deux ou trois journées, et selon les résultats, bien des choses peuvent évoluer. Alors oui, tout reste possible. Ou presque. Parce qu’excepté un improbable effondrement de Teungueth FC qui semble filer  vers son premier titre de champion, tout le monde peut rêver d’accessit ou craindre une désillusion finale. Tant mieux pour cette Ligue 1 qui, à défaut d’être très emballante, entretient tout de même un intéressant suspense à mi-chemin. Pourvu simplement que les enjeux ne déchainent pas de folles passions. En effet, les défis sont énormes et divers selon les écuries. Et celles qui se battent pour les honneurs ne sont pas plus motivées que celles qui luttent pour éviter le purgatoire ; deux catégories qui peuvent d’ailleurs se fondre en une seule tant sont rares les têtes qui dépassent.

Pourvu également que l’arbitrage soit à la hauteur. Car, les directeurs de partie ont souvent été indexés à l’issue de matches. Et pas toujours à tort, même si l’on ne peut pas à chaque fois remettre leur bonne foi en cause. Pour que les espoirs d’une belle seconde moitié de championnat ne soient pas déçus, que chacun des acteurs joue correctement sa partition. Ils ont treize journées pour cela.

Le Soleil