L’Espagne régale contre la Turquie et rejoint les huitièmes de finale

Après son succès étriqué contre la République tchèque (1-0), l’Espagne s’est montrée plus autoritaire contre la Turquie ce vendredi à Nice (3-0). La Roja rejoint la France et l’Italie en huitièmes de finale.

Le match : 3-0

Pourtant largement dominatrice face à la République tchèque, l’Espagne avait dû attendre la fin de match pour voir Piqué inscrire le but de la victoire (1-0). Face à la Turquie, la Roja a évité un mauvais remake. Plus directe dans son jeu, toujours aussi souveraine au milieu avec une nouvelle exhibition d’Iniesta, les Espagnols ont fait la différence en trois minutes, grâce à des buts de Morata (34e) et Nolito (37e).

Après quelques signes de fébrilité en début de rencontre, à l’instar d’un carton jaune pour Ramos à la 1re minute (le plus rapide de sa carrière) ou des imprécisions de Juanfran, l’Espagne n’a jamais été inquiétée, monopolisant le ballon comme à son habitude, et débordant le bloc turc avec notamment de bonnes montées de ses latéraux. L’entrée de Nuri Sahin à la pause pour densifier le milieu turc n’y a rien changé.

La Roja, avec un Fabregas plus avancé et retrouvé, a maintenu son étreinte durant toute la partie. Morata a signé le 3-0, servi par Alba, lancé magistralement par Iniesta (47e). Sereins, les hommes de Del Bosque ont tranquillement géré leur avance pour valider leur billet pour les huitièmes de finale, confirmant au passage que le traumatisme du Mondial 2014 est effacé.

Le joueur : Du grand Nolito

Intenable durant la préparation, avec deux doublés contre la Bosnie et la Corée du Sud, Nolito était resté muet face à la République tchèque, bien bloqué par Darida et Kaderabek. Face à la Turquie, l’attaquant du Celta Vigo, annoncé proche de Manchester City, a eu davantage d’espace, et en a profité. Il a d’abord délivré un centre délicieux pour Morata, avant d’ajouter un but, sur un ballon piqué de Fabregas.

Nolito a foncé enlacer Iker Casillas après son but. (Eddie Keogh/Reuters)

Devenu le premier joueur espagnol à réussir un but et une passe décisive lors d’une première mi-temps à l’Euro, il a foncé vers Casillas pour l’enlacer au bord du terrain, l’une des belles images de la rencontre. Plus généralement il a été de tous les bons coups.
3 : L’Espagne est la première équipe à marquer plus de 2 buts dans un match de l’Euro depuis… l’Espagne en finale de l’Euro 2012.

Le fait : Morata, tueur cette fois

Face à la République tchèque, Alvaro Morata avait fourni une parfaite prestation de… milieu de terrain. Précis techniquement et très disponible, il avait été très bon dans les phases de construction. Mais il avait été bien plus en difficulté devant le but, entre placement hésitant et imprécisions devant Petr Cech (crédité d’une note de 4 dansL’Equipe).

Alvaro Morata a ouvert le score d’une belle tête décroisée. (Keogh/Reuters)

Contre la Turquie ce vendredi, le joueur de la Juventus Turin a moins décroché, et a su se montrer décisif. Après une frappe des 20 mètres détournée par Babacan et un tir dévié sur le poteau, il a ouvert le score d’une tête décroisée. Il a signé un doublé par la suite, en coupant parfaitement un centre d’Alba. Premier joueur à inscrire un doublé dans cet Euro et premier joueur de la Juve à réussir cette performance depuis Michel Platini en 1984, le numéro 7 a fait un match de véritable 9.