La Hongrie arrache le nul contre l’Islande et se rapproche des huitièmes de finale

L’Islande a bien failli réussir le coup parfait au Vélodrome mais la Hongrie, après avoir longtemps poussé sans trouver de solutions, a décroché un match nul mérité en toute fin de match qui lui donne de très grandes chances de qualification. Comme quatre jours plus tôt, les coéquipiers de Kolbeinn Sigthrosson ont joué bas et n’ont vu beaucoup le ballon. Et comme quatre jours plus tôt, ils ont su créer le danger sur du jeu long bien rôdé. Un danger qui est monté crescendo en première période, d’abord sur un corner de Gylfi Sigurdsson qui ne trouvait pas preneur (9e) puis sur une tête de Bodvarsson passant légèrement au-dessus (10e) avant que Gudmundsson, seul face au but, ne voit sa frappe trop centrée repoussée par Kiraly (31e).

Kleinheiser s’est bien chargé de faire passer un frisson dans le très bruyant virage hongrois (35e) mais c’est finalement du gardien au survêtement qu’est venue la faille. Sa sortie ratée sur corner a débouché sur le penalty accordé aux Islandais et transformé par G. Sigurdsson (40e). Au retour des vestiaires, la Hongrie a haussé le ton mais Kleinheiser (50e, 59e) s’est montré trop imprécis tandis que Dzsudzsak a vu ses frappes captées par Halldorsson (67e, 75e). Quand le vétéran Eidur Gudjohnsen est entré en jeu sous les acclamations (84e), le sort semblait scellé. Les Hongrois ont finalement trouvé la faille sur un but contre son camp de Saevarsson (88e) mais ont bien failli tout perdre sur un dernier tir contré de Gudjohnsen (90e+4).

Kolbeinn Sigthorsson n’a toujours pas marqué en deux matches de l’Euro, mais il a une nouvelle fois abattu un travail impressionnant mardi soir. Cible exclusive de son gardien de but et de ses défenseurs sur le jeu long, il a gagné une très grande majorité de ses nombreux duels aériens. Dommage que ses coéquipiers n’aient pas été assez présents autour de lui pour les deuxièmes ballons. Il a aussi effectué un gros travail défensif et même sorti des ballons chauds de la tête sur corner. Elu homme du match par l’UEFA.

Si le rapport de force était déséquilibré entre les 10.000 Islandais et l’énorme colonie hongroise (près du triple), c’est à un magnifique duel de chants que se sont livrés les deux camps. L’ambiance a été légèrement ternie par de brefs échauffourées côté hongrois avant le début de match, le reste de la rencontre s’est déroulé dans un impressionnant vacarme, avec en point d’orgue l’égalisation en toute fin de match des Hongrois, qui a déclenché l’allumage de plusieurs fumigènes et pétards. La Hongrie ne devrait pas échapper à un rappel à l’ordre de l’UEFA sur ce coup.