La finale de la Coupe du monde a ressemblé à un tournoi en miniature

France-Croatie (4-2), dimanche, a rassemblé quelques-uns des ingrédients qui ont donné son originalité au Mondial russe.

Un festival de buts

À deux buts près, le Mondial russe (169 buts) a été aussi prolifique que Brésil 2014 et France 1998 (171 buts) dans l’ère des Coupes du monde à 32 sélections et 64 matches (depuis 1998). Sa finale à six buts égale à elle seule les quatre dernières : Allemagne-Argentine en 2014 (1-0 a.p.), Espagne-Pays-Bas en 2010 (1-0 a.p.), Italie-France en 2006 (1-1 a.p., 5 t.a.b. à 3) et Brésil-Allemagne en 2002 (2-0). La dernière finale à plus de deux buts remontait à 1998 et avait déjà la France comme vainqueur (3-0 contre le Brésil).

La VAR controversée

Très utilisée lors du premier tour puis beaucoup moins dans les matches à élimination directe, la VAR a refait surface en finale et permis à la France de reprendre l’avantage, à la suite d’une main jugée fautive de Perisic sur un corner disputé à Matuidi (2-1, 38e).

La France avait déjà été la première sélection a profiter de la nouvelle technologie en Coupe du monde lors de son premier match contre l’Australie (2-1). Dans les deux cas, la décision d’accorder un penalty n’a pas fait l’unanimité, confirmation que l’assistance vidéo n’éteint pas le débat sur l’arbitrage. Et dans les deux cas, le pied de Griezmann n’a pas tremblé.

Premier csc en finale

Mandzukic a inscrit le premier but contre son camp de l’histoire d’une finale de Coupe du monde. Du sommet du crâne, l’attaquant croate a détourné dans son propre but un coup franc frappé par Griezmann (1-0, 18e). Rien de vraiment surprenant à cette première puisque Russie 2018 est le tournoi record des «own-goals». Pas moins de 12 buts ont en effet été inscrits du mauvais côté, soit deux fois plus que le précédent record (6 en 1998). Et le csc aura été deux fois plus efficace que le meilleur buteur du tournoi, Harry Kane (6 buts). Bravo à lui !

Record de précocité

La plus jeune équipe française jamais envoyée en Coupe du monde s’est imposée en Russie. En inscrivant le quatrième but (4-1, 65e), Kylian Mappé est devenu le premier teenager à marquer en finale depuis Pelé en 1958. Son doublé contre l’Argentine (4-3 en 8e de finale) avait déjà été l’un des moments magiques du tournoi. Il en a été logiquement désigné comme le meilleur jeune. Le symbole du triomphe de l’une des équipes les plus jeunes du tournoi.

Invasion du terrain

L’attribution du Mondial à la Russie avait fait grimper la crainte d’incidents racistes et homophobes. Tout s’est bien déroulé jusqu’à la finale où l’incident redouté a fini par arriver mais pas où l’on attendait. Quatre membres du groupe contestataire russe des Pussy Riot sont entrés sur la pelouse du stade Loujniki pour protester contre les arrestations politiques en Russie. Sous les yeux du président russe Vladimir Poutine, présent en tribune.