Equipe Type des Africains d’Europe : Sadio Mané et Kalidou Koulibaly titulaires , Gana Gueye obtient une mention

Avant de dire définitivement au revoir à l’année 2016, Francefootball.fr vous propose de jeter un dernier coup d’oeil dans le rétro, avec l’équipe type africaine des douze derniers mois. Un onze en 4-4-2.

Dennis Onyango (Ouganda/Mamelodi Sundowns)

C’est peut-être le poste le plus faible du football africain. Ils sont très peu de gardiens à occuper un poste à haut niveau en Europe. Et quand c’est le cas, il faut briller… comme ne l’a pas fait sur la durée en 2016 l’habitué Vincent Enyeama (Lille). C’est donc sur le continent qu’il faut aller dénicher le meilleur sur l’année. Dennis Onyango a été essentiel dans la conquête de la Ligue des champions avec son club sud-africain des Mamelodi Sundowns. Aussi bon avec les Cranes d’Ouganda, il est en lice pour le titre du joueur africain continental. Une belle récompense pour ce baroudeur de 29 ans, déjà passé par plusieurs pays dont l’Éthiopie.

Serge Aurier (PSG/Côte d’Ivoire)

Le meilleur à son poste du Continent et l’un des plus performants de la planète foot… Serge Aurier a réduit la concurrence de Grégory Van Der Wiel au PSG à néant. L’arrivée de Meunier l’a boosté. Auréolé d’un titre de champion d’Afrique en 2015, il vise le doublé avec les Éléphants en 2017.

Éric Bailly (Manchester United/Côte d’Ivoire)

Le défenseur ivoirien, qui évoluait à Villarreal, où il a brillé en début 2016, s’est engagé quatre saisons à MU l’été dernier. Malgré une blessure au mois d’octobre, il est considéré comme l’une des meilleures recrues des Mancuniens.

Kalidou Koulibaly (Sénégal/Naples)

En Serie A, il a mis tout le monde d’accord. Pour rien au monde, Naples n’a voulu le lâcher cet été lorsque Chelsea a fait le forcing. L’international sénégalais fait partie du gotha au même titre que la BBC défensive de la Juve. Une ascension irrésistible qui a fait tourner des têtes… jusqu’à Didier Deschamps. Cerise sur le gâteau : le compliment de Maradona : «Koulibaly est un phénomène, il a été le meilleur joueur de Serie A.»

Faouzi Ghoulam (Algérie/Naples)

Défenseur solide, endurant et décisif offensivement, Faouzi Ghoulam répond au cahier des charges du haut niveau sur son aile gauche. Régulier avec l’Algérie et Naples, et sous contrat jusqu’en juin 2018, il pourrait encore franchir un palier à 25 ans. Il plaît à beaucoup de monde.

Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire/Nice)

Déjà très fort la saison dernière sous Claude Puel à Nice, Seri est plus qu’indispensable à l’entrejeu des Aiglons. Vif, inspiré et fort sur les appuis, l’Ivoirien est actuellement le meilleur passeur dans les grands championnats européens. Avec ses huit caviars en L1, il pourrait bien aller chercher le record (18).

Riyad Mahrez (Algérie/Leicester)

Une saison hors norme. Meilleur joueur de Premier League en 2015/16, champion d’Angleterre : tout a été dit, tout a été écrit sur le milieu offensif de la sélection algérienne et de Leicester. Prochain objectif : la CAN, que son pays n’a pas remporté depuis 1990.

Mohamed Salah (Egypte/Roma)

Il a réconcilié la basse et la haute Égypte. Mohamed Salah est le nouveau Pharaon. En campagne à Rome, il est un des joueurs les plus décisifs de Serie A. Mieux encore, son influence sur le jeu des Giallorossi est grandissante, tout comme son association avec Edin Dzeko. Sur l’année 2016, Il a inscrit dix-sept buts en Serie A. Cette saison, c’est déjà huit réalisations et quatre passes décisives en seize matches. Costaud, comme avec l’Egypte qu’il porte en tête de son groupe aux éliminatoires du Mondial 2018. À 24 ans, Mohamed Salah ressemble à ce qu’on appelle un joueur de très haut niveau.

Sadio Mané (Sénégal/Liverpool)

En 2016, il est devenu le joueur africain le plus cher de l’histoire. Sadio Mané est arrivé cet été à Liverpool pour 42 millions d’euros en provenance de Southampton. Un transfert record qui est venu valider une grosse année sous le maillot des Saints. Virevoltant, le Lion de la Teranga a régalé. Au mois de mai dernier, il a par exemple martyrisé Manchester City avec un triplé. Depuis le début de saison, l’ancien Messin s’est vite adapté au système de Klopp chez les Reds : huit buts et quatre passes décisives en dix-sept matches. What else ?

Islam Slimani (Algérie/Leicester)

Il est né pour marquer. Islam Slimani a réalisé une année 2016 remarquable. L’Algérien a été transféré pour la somme record de trente-cinq millions d’euros du Sporting vers Leicester, le champion d’Angleterre.  Avant cela, il a terminé deuxième meilleur buteur du Championnat portugais, où il a inscrit vingt-sept buts. Sur l’année 2016, c’est vingt-six réalisations toutes compétitions confondues.

Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon/ Borussia Dortmund)

«Si un joueur comme Pogba coûte 105 millions d’euros, le Borussia devrait obtenir 150 millions d’euros pour Aubameyang. Parce que c’est un joueur qui fait la différence. Pas Pogba.» Les paroles sont signées de l’ancien Ballon d’Or (1990) Lothar Matthäus. Un peu caricatural, mais on est d’accord : Aubameyang est l’un des cinq meilleurs attaquants au monde. Le Ballon d’or africain 2015 est une machine à marquer. À vingt-six ans, il a planté trente-six buts en quarante-cinq matches la saison dernière. En Bundesliga, sur l’année 2016, c’est vingt-trois pions. Et si le meilleur était encore à venir ? L’ancien Stéphanois est en tout cas le chef de file indispensable du Gabon à la prochaine CAN, organisée à domicile.
Banc 
Franck Kessie (Côte d’Ivoire/Atalanta)
Révélation de la saison en Serie A, Franck Kessie est la cheville ouvrière de Bergame. Prêté à Cesena en Serie B la saison dernière pour s’aguerrir, le milieu impressionne à tout juste vingt piges. Attendu avec les Eléphants au Gabon, il pourrait bien ne plus poser les pieds à Bergame à son retour. Chelsea, la Juventus et d’autres sont ou vont passer à l’action.
Yannick Bolasie (Everton, RD Congo)
Passé cet été de Crystal Palace à Everton, l’attaquant a confirmé semaine après semaine les raisons qui ont conduit les Toffees à s’attacher ses services pour cinq ans. Malheureusement gravement blessé au genou, il va rater la prochaine CAN.
Victor Moses (Chelsea/Nigeria)
C’est une renaissance (http://www.francefootball.fr/news/Premier-league-victor-moses-chelsea-la-renaissance-du-super-eagle/753240). En trois mois, Antonio Conte l’a transformé. Le Super Eagle a surtout su saisir sa chance. En piston droit dans le 3-4-3 du coach italien, le Nigérian est devenu un rouage indispensable de son équipe. Même chose avec le Nigeria.
Sofiane Boufal (Southampton/Maroc)
Vainqueur du Prix Marc Vivien Foé du meilleur joueur africain de Ligue 1 en 2016, Sofiane Boufal est un joueur capable de vous soulever un stade d’un geste d’exception. Transféré cet été à Southampton, le Marocain est redoutable dans sa capacité d’élimination. Il sait aussi être altruiste. Avec lui, le Maroc possède une belle perle dont la marge de progression reste importante.
Jonathan Kodjia (Aston Villa/Côte d’Ivoire)
Année faste pour Kodjia. En 2016, l’ancien attaquant du SCO Angers a pris une nouvelle dimension. Buteur en série avec Bristol City (vingt buts), il a rejoint Aston Villa pour une indemnité record de 20 millions d’euros. Du jamais vu en Championship. Il est aussi devenu le numéro 1 au poste d’avant-centre de la Côte d’Ivoire. Michel Dussuyer, sous le charme de cet attaquant moderne, l’a préféré à d’autres vieux routiers comme Seydou Doumbia ou Wilfried Bony.
Ils méritent une mention : Hillel Soudani (Algérie/Dinamo Zagreb), Mohamed El Neny (Égypte/Arsenal), Victor Wanyama (Kenya/Tottenham), Hakim Ziyech (Maroc/Ajax), Cédric Bakambu (RD Congo/Villarreal), Kelechi Iheanacho (Nigeria/Manchester City), Yaya Touré (Manchester City/Côte d’Ivoire), Idrissa Gana Gueye (Sénégal/Everton), Sofiane Hanni (Algérie/Anderlecht), Moussa Marega (Guimaraes/Mali), Vincent Aboubakar (Cameroun/Besiktas), Nabil Bentaleb (Schalke/Algérie).