El Hadji Diouf sur son clash avec Aliou Cissé : «On a lavé le linge sale»

Au centre des débats dans les vestiaires du Stade Lss, lundi dernier, El Hadji Diouf revient sur les positions des uns et des autres. Sans langue de bois.

LA SEANCE D’EXPLICATIONS

Je lui ai dit : Avant les Caf Awards, on avait fait un match au stade Lss. Aliou Cissé avait pris tous les numéros de téléphone, mais n’a appelé personne. Je lui ai dit en face : tu fais le contraire de ce que tu dis. Il faut accepter les critiques. Aujourd’hui, aucun acteur du football n’est content de toi. Ce n’est pas normal qu’en tant que sélectionneur, tu refuses de serrer la main à Mady Touré (Président de Génération Foot) tout simplement parce qu’il t’a critiqué. Tu te prends pour qui ? Il faut arrêter. Je ne veux rien de toi. Je ne t’envie pas non plus. J’ai plus de notoriété que toi dans ce pays. Il faut respecter les gens».

LA PROPOSITION DE CISSE

«Ce n’est pas vrai. Cette nomination relève des compétences du président de la Fédération sénégalaise de football. Moi, c’est le Sénégal qui m’importe. Je lui ai dit une chose : pour le bonheur du Sénégal, je suis prêt à tout. Aliou Cissé me connait super bien, parce qu’on était tous les jours ensemble. Il a changé, il faut qu’il l’accepte».

LE CAS MAKHTAR NDIAYE

«Makhtar, ça faisait quatre ans qu’il n’est pas venu au Sénégal. Il ne sait pas ce qui se passe. Ce pourquoi on fait des sorties dans les journaux, il ne le sait pas. Il a dit qu’on doit aider Aliou Cissé. D’accord, mais nous sommes des Sénégalais avant tout. Je lui ai dit : Makhtar, arrête de parler, ça fait quatre ans que tu n’es pas venu au Sénégal. Lui-même a accepté qu’il ne savait pas ce qui se passe. Aujourd’hui, que l’équipe nationale gagne ou pas, on se doit de parler pour rassurer les Sénégalais».

PAPE MALICK DIOP-MOUSSA NDIAYE

«Il n’y a aucun problème entre Malick et Moussa Ndiaye. Les gens ne sont pas contents, parce qu’ils n’arrivaient pas à joindre Aliou Cissé. Et quand il n’était pas entraîneur, il était bien avec tout le monde. Aliou était plus ami avec les autres qu’avec moi. J’ai été très clair avec eux. Ça ne sert à rien de parler, si l’on ne peut pas être ensemble, qu’on se sépare. Ça ne sert à rien de se caresser dans le sens du poil. La vérité doit être la base de tout. Il va faire de jolis discours parce que vous êtes tous là. L’année dernière, il avait pris les numéros de téléphone, mais il n’a appelé personne. Le Sénégal est parti au Mondial avec une délégation de 800 personnes, mais il n’a pas pensé à vous. Quand tu as voulu diriger l’équipe nationale, tout le monde avait plaidé ta cause. Nous avons lavé le linge sale entre nous. Il n’y a pas eu manque de respect, mais ce qu’on devait se dire, on se l’est dit. C’est tout.»

L’Observateur