CAN 2019 : Le Cameroun retient son souffle …. !

La Confédération africaine (CAF) se positionnera définitivement vendredi sur le maintien ou non de la Coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun.

Le comité exécutif de la CAF se réunit ce vendredi, à Accra (Ghana), pour annoncer officiellement la désignation du pays hôte de la CAN 2019. Il existe aujourd’hui une lourde incertitude autour de la capacité du Cameroun à organiser l’épreuve phare du continent. Une mission d’inspection s’est rendue là-bas début novembre pour juger de l’état d’avancement des travaux et elle a rendu son rapport.

Les Camerounais, qui ont multiplié les efforts, notamment sur les stades, durant les derniers mois, restent confiants mais d’après nos informations, la CAF pourrait annoncer qu’elle laissera deux ans de plus au pays pour finaliser tous les ouvrages, les routes, les infrastructures, etc. Cela repousserait ainsi celle prévue en Côte d’Ivoire de deux ans. D’autant que les problèmes sécuritaires sont un souci majeur. Et que même la Fifa a été alertée (voir ci-dessous) par un membre du congrès américain, Dana Rohrabacher.

La CAF pourrait ouvrir un appel à candidature pour des possibles successeurs dès vendredi

C’est un sujet brûlant qui pourrait entraîner de grosses réactions de mécontentement alors que Paul Biya, le président, s’est lui-même impliqué dans ce dossier. Il faudra donc gérer cette annonce avec tact et finesse. Ahmad Ahmad, le nouveau président de la CAF, successeur de Issa Hayatou, devra être fin politique…

Le Malgache, qui a rencontré Paul Biya avec Samuel Eto’o, il y a environ un mois, sait ce que voudrait dire un report en termes d’impact, d’image alors que le Cameroun a même lancé un emprunt obligataire pour finaliser certaines réalisations. Mais pour sa première CAN à vingt-quatre, l’été prochain (15 juin-13 juillet), Ahmad, très attendu, ne voudra rien laisser au hasard.

La CAF pourrait alors, suivant le scénario qui se dessine, ouvrir un appel à candidature pour des possibles successeurs dès vendredi. Et le Maroc, même s’il ne sera peut-être pas le seul pays à postuler, serait alors en pole position… Vendredi à Accra, il risque d’y avoir une immense tension. Et le Cameroun retient son souffle…

(DR)