CAN 2019 : La CAF inspecte l’état de préparation du Cameroun

La Confédération africaine de football (CAF) est en visite d’inspection au Cameroun du 12 au 23 janvier 2018. La CAF vient évaluer le degré de préparation du pays en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019), prévue en juin 2019. Du côté camerounais, on se déclare confiant.

Le Cameroun a douze jours pour convaincre la Confédération africaine de football (CAF) qu’il est capable d’organiser la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019). La CAF est en effet en visite à travers le pays, du 12 au 23 janvier 2018, afin d’évaluer l’état des préparatifs pour la CAN 2019.

Ses émissaires, accompagnés de membres du cabinet d’audit Roland Berger, vont se rendre tour à tour dans la région de Yaoundé (Olembé et Mfandena), à Garoua, à Bafoussam, à Douala, à Limbe et à Mbankomo pour juger sur place de l’avancement des travaux.

«La livraison de tous les chantiers est prévue en 2018»

Certains stades, comme celui d’Olembé (au Nord de Yaoundé), sortent à peine de terre, à 18 mois de la phase finale du tournoi. A Garoua, l’ancienne enceinte est encore en cours de démolition. Mais le ministre des Sports camerounais, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, n’est pas inquiet pour autant. « La livraison de tous les chantiers est prévue, au plus tard, en décembre 2018, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse, le 10 janvier 2018. C’est dans la sérénité que toutes les parties prenantes travaillent sans relâche dans le cadre de la mission d’inspection de la Confédération africaine de football ».

Bidoung Mkpatt a ajouté, à cette occasion : « Toutes les dispositions nécessaires ont été prises, en termes de logistique et de sécurité, au niveau de tous les sites, afin de permettre aux membres de la mission d’inspection de la CAF de travailler en toute sérénité. »

«Place désormais à l’apaisement et à la collaboration»

Cette dernière déclaration n’est pas anodine. Cette première grande visite d’inspection devait avoir lieu en août 2017. Mais elle avait été reportée sine die suite au désistement du cabinet d’audit censé accompagner les délégués de la CAF. Côte camerounais, la Fédération avait assuré que les employés de PricewaterhouseCoopers et de la CAF n’avaient rien à craindre sur place, malgré un climat pesant.

Une partie de la presse camerounaise accuse en effet la nouvelle direction de la CAF, élue en mars 2017 à Addis-Abeba, de vouloir retirer l’organisation du tournoi au profit du Maroc, un allié du nouveau patron du foot africain, le Malgache Ahmad. « Passées les incompréhensions entre notre pays et la CAF, […] place désormais à l’apaisement et à la collaboration constructive afin de bénéficier au mieux des précieux conseils de la CAF sur sa vision par rapport à l’organisation de la CAN Total Cameroun 2019 », a conclu Bidoung Mkpatt.

L’été dernier, la Confédération africaine de football a décidé que 24 équipes prendraient part à la CAN 2019, au lieu de 16. Un alourdissement du cahier des charges qui complique encore la tâche du Cameroun, même si la compétition a par ailleurs été décalée de janvier à juin 2019.